Anadema's Story

 / SAISON 2

Blog sur les rencontres amoureuses sur Internet (et ailleurs)



Vendredi 26 septembre 2003

Changement d’optique

S’il y a une chose pour laquelle je me suis bien trompé, c’est d’avoir considéré la phase de la découverte virtuelle comme un début de relation humaine à part entière. Comme si les heures passées à échanger et partager des émotions via un clavier pouvaient compter dans l’histoire d’une rencontre aussi justement qu’un verre échangé à la terrasse d’un café. Si ça devrait être le cas, il n’en est rien.

Je me suis toujours impliqué avec sincérité dans mes échanges virtuels. Je l’ai fait naturellement, spontanément, parce que j’en avais envie et que j’y prenais du plaisir. Pour moi, c’était une façon de construire la rencontre, de la consolider. Rien à voir avec un échange en chair et en os, bien sûr, mais on ne chatte pas avec un ordinateur, on chatte avec un être humain.

Malheureusement, le passage du virtuel au réel est une seconde rencontre qui annule tout et remet les compteurs à zéro. Après deux longues relations virtuelles qui se sont soldées par un échec (Eléa et Iséa), je suis bien décidé à :

1- abréger le plus possible les échanges virtuels pour aboutir à une vraie rencontre.
2- ne plus fonder mes espoirs sur une personne à laquelle j’accorde ma confiance pour le seul motif que je partage avec elle des moments très personnels.

On rentre quelque part dans une logique de résultat. Il faut rencontrer plus de personnes et plus vite. Il faut parfois savoir mettre temporairement entre parenthèses sa sensibilité et son trop grand investissement personnel sous peine de rester seul à vie.

Je me suis donc remis à passer quelques soirées sur Meetic. Pour le moment, je ne me suis pas encore permis de choisir les filles. Ce sont elles qui me choisissent et qui s’accaparent mon temps entre elles.

Je suis en contact plus ou moins régulier avec une douzaine de filles. J’en ai même rencontrée une samedi dernier ! Chat – téléphone – rencontre dans la même journée ! Et je devrais en rencontrer deux autres la semaine prochaine ! Mais ce sera l’histoire d’un prochain Post. Voilà au moins du concret !

Les filles sont-elles comme le chocolat, elles forcent parfois à la boulimie ?

Pour le moment, je pars en week-end de 5 jours chez un ami d’enfance sur la côte atlantique… Rien de mieux pour s’aérer l’esprit.

Anadema - 00:16 - 24 commentaires

Mardi 23 septembre 2003

La réponse d’Iséa

Iséa a tenté de répondre à mon Mail dès le lendemain de son envoi. Mais, à cause d’un problème technique je n’ai reçu qu’un message vide. J’ai dû attendre le surlendemain pour qu’elle le réécrive. Décidément, on jouait de malchance !

Je suis d’accord avec elle sur cette histoire de magnétisme qu’il n’y a pas eu. Oui, c’est vrai que nous n’avons pas flashé l’un sur l’autre à la première rencontre (voir : Ma rencontre avec Iséa). Nous ne sommes certainement pas de prime abord l’un pour l’autre nos styles physiques respectifs. Nous sommes assez différents.

Je pense aussi que le contexte peu naturel de la rencontre à deux dans cet après-virtuel n’a pas non plus favorisé les choses.

Mais là où je ne la rejoins pas, c’est que je pense au contraire que nous aurions pu construire quelque chose de plus que sympa. Il nous fallait juste nous découvrir l’un et l’autre dans un cadre plus « naturel » et nous laisser le temps de mieux percevoir nos charmes différents, chose qu’un début de relation aurait eu vite fait de révéler. Nous avions une connivence que je trouve très rare, des conceptions de l’existence qui se rejoignent vraiment, un ton, un humour et un goût pour la provocation communs. Nous sommes tous les deux aussi des êtres sensuels et sensibles. Je m’arrête là, la liste est longue.

C’est étrange de voir que les « flashs » amoureux sont souvent réciproques et que c’est souvent ceux qui nous touchent au premier regard que l’on touche à notre tour. Ni Iséa ni moi ne sommes moches et pourtant, d’emblée, il n’y avait pas eu d’attirance particulière. A la différence d’elle, il me semble avoir su ensuite me laisser toucher par sa personnalité et son style. Je pense que nos affinités auraient eu tôt fait de rattraper ce défaut d’attirance première. Il n’y avait pas de répulsion, rien ne s’opposait à ce que ça puisse « marcher ».

Les choses auraient-elles été différentes si j’avais réussi à l’embrasser ?
Peut-être… peut-être pas…

Anadema - 17:33 - 26 commentaires

Dimanche 21 septembre 2003

Le mur des commentations

Petit intermède nécessaire dans l’ « Anadema’s Story » pour parler des quelques commentateurs – rouspéteurs.

CHAPITRE 1

Depuis plusieurs Posts, il semble que je draine dans mes commentaires tout un tas de frustrés en tous genres qui utilisent le seul mode de communication qu’ils connaissent : l’insulte. Cela va du hargneux psychologue de comptoir qui a lu 1 essai de Freud dans sa vie et qui croit « m’avoir compris » au simple employé de bureau qui s’ennuie à son travail et qui croit bon de reporter ici toute la haine qu’il porte à sa propre vie.

Alors je vais en profiter pour préciser deux bricoles :

– Je ne suis pas ici pour dispenser des conseils de drague mais pour raconter mon aventure personnelle et subjective dans ma quête amoureuse – ce qui n’est pas tellement une sinécure pour moi ! ;-)

– A ce même titre, il faut comprendre « Expérience de la rencontre » non pas comme « témoignage de mes connaissances en la matière » mais bien comme mes « expérimentations personnelles » pour rencontrer une fille formidable et en particulier dans un univers que je ne connaissais pas : les sites de rencontres.

Voilà !

CHAPITRE 2

Alors à ceux qui détestent mon Blog mais qui se sentent malgré tout obligés de venir le lire régulièrement et de m’exposer toute leur haine… dîtes-vous bien ceci :

Il existe des centaines d’autres Blogs que vous pouvez trouver sur Annublog : vous en trouverez certainement des plus à votre goût !

Vous pouvez toujours continuer à venir décharger votre animosité ici, je ne vous censurerai pas (ne vous inquiétez pas !) mais dîtes-vous bien que je me branle pas mal de vos insultes et autres conseils pour que je ferme boutique.

Il serait bon que vous vous interrogiez sur vos problèmes personnels, quitte à vous faire encadrer par un professionnel, pour mieux comprendre d’où vous vient ce plaisir malsain qui vous pousse à vous acharner contre les gens pour tenter de leur faire violence. Dans mon cas, c’est raté. Méditez sur le fait que mon Blog, c’est ma vie et non pas le contraire et questionnez-vous sur l’origine de votre interprétation des choses !

Je ne peux juste pas m’empêcher de trouver étranges vos pseudos-attaques, je n’en saisis pas bien la démarche. Je n’écris pas pour ceux qui me détestent et ne comprend pas ce qui vous fait sentir que j’ai besoin de votre aval pour écrire ce que je veux.

Donc… si vous n’êtes pas contents, partez ! Ca paraît con comme conseil mais apparemment il y a des encore plus cons qui n’y ont pas pensé ! Je ne vous force pas à aimer mon Blog ni à le lire. Si vous le haïssez, je vous invite gentiment à dégager sur le champ.

Je ne vais tout de même pas fermer mon Blog parce que vous avez une vie merdique et que la vie des autres vous insupporte souvent ! Au moins, je suis content de voir que mon Blog ne laisse jamais indifférent, c’est bien le but de tout Blog !

Des fois que vous n’auriez pas encore bien compris ou que vous n’ayez pas eu le courage de tout lire, je vous le marque en bien gros, là et dans votre langue :

Anadema - 21:22 - 30 commentaires

Jeudi 18 septembre 2003

Pensées d’un soir d’été

Il a fait particulièrement beau, aujourd’hui. Je suis parti me balader autour du lac près de chez moi pour profiter de ce doux regain d’été.

En marchant le long de l’eau, bercé par l’ambiance apaisée du soir, je me suis pris à admirer un jeune couple venu s’installer sur l’herbe pour papoter un peu et échanger quelques câlins.

L’endroit idéal pour venir se perdre à deux, main dans la main, yeux dans les yeux, fuir le tohu-bohu urbain pour un petit coin moelleux de nature.

Je me suis demandé combien de temps encore je devrai attendre pour pouvoir venir ici avec une petite main dans la mienne et un sourire jusqu’aux oreilles.

J’ai parfois l’impression que mon Blog me porte la poisse. Qu’il est une série télé dont le héros est condamné à errer jusqu’à la fin des temps pour qu’elle ne se termine pas. Que je suis la victime de scénaristes sadiques dopés à l’audimat qui ont juré de m’amener chaque fois plus près de mon but pour mieux me l’ôter. Un but qui finirait presque par tenir du rêve impossible si je me laissais aller à la mélancolie.

Je ne cherche ni une relation d’un soir ni la femme de ma vie. Est-ce si extraordinaire pour que je ne sois pas exaucé ? Je recherche « juste » une histoire sérieuse, fusionnelle. Peu en importe la durée pourvu qu’elle soit intense et magique…

Pour avoir essayé, je n’aime pas la baise sans amour. C’est agréable mais c’est si peu de choses en comparé de ce qu’on ressent par passion. C’est comme manger du foie gras à la cuillère, tout seul sans pain de campagne. C’est comme se faire du café en poudre, se délecter de son odeur et se rendre compte au final de son goût de chiottes.

Je ne cherche pas une compagne pour mes soirées d’hiver, pour me distraire, avec qui faire l’amour, avec qui me balader ici ou là, avec qui organiser mes vacances, à qui parler quand ça ne va pas, à qui parler quand tout va bien. Je ne cherche pas ça. Ou plutôt je cherche bien plus que ça. Je veux avoir l’impression de m’envoler quand je suis avec elle, je veux m’enivrer à l’infini de son sourire et de sa voix, l’écouter me parler des heures sans réussir à me rassasier de ses mots. Je veux me laisser croire avec délice que nous resterons envoûtés l’un par l’autre pour l’éternité.

Anadema - 23:59 - 37 commentaires

Mardi 16 septembre 2003

Début des représailles !

Depuis jeudi, Iséa et moi battons des records de silence : 2 SMS chacun en tout et pour tout en 5 jours ! Quand on est habitué à 2 heures de Chat par jour minimum depuis 1 mois, le changement se fait radicalement sentir.

J’attendais au moins un petit SMS de sa part, vendredi, pour me rassurer et me confirmer que notre journée ensemble n’avait rien cassé. Eh bien… rien, le néant total… Elle ne s’est même pas connecté sur MSN de toute la journée.

Je décide de lui envoyer un SMS où je reviens avec humour sur notre dernière journée ensemble. Pour toute réponse, trois heures plus tard, un SMS poli, évoquant sa soirée et se terminant par un « A bientot ptètre sur msn, bonne soirée ».

Il n’en faut pas plus pour singulièrement m’énerver ! La voilà qui se met à pratiquer la langue de bois et esquiver les mots !

Samedi, je n’étais pas chez moi de la journée. Et pas plus de nouvelles d’Iséa.

Dimanche, elle était en stage toute la journée. Le soir, je reçois un SMS d’elle :

Je l’attends sur le Chat pour qu’on discute enfin un peu. Toujours rien. Je n’ai pas envie de lui répondre et attend le lendemain matin pour lui envoyer son SMS de réponse.

Lundi : Pas de nouvelles d’Iséa.

Ma patience a des limites, je décide de lui envoyer un Mail pour mettre un peu d’ordre dans toute cette histoire qui tourne au vinaigre :

Ca n’était pas forcément la meilleure des choses à faire. Mais qu’importe, je ne suis pas là pour agir avec raison. Ce Mail me démangeait. Je lui ai dit tout ce que j’avais à lui dire, avec beaucoup de diplomatie, me semble-t-il. Je suis très curieux de voir ce qu’elle me répondra.

Cette situation me donne l’impression de me retrouver dans une bataille que je n’ai jamais demandée. Faut-il toujours forcer les autres pour se faire expliquer clairement les choses ?!

Anadema - 16:28 - 28 commentaires

Vendredi 12 septembre 2003

Le premier baiser… ou pas !

Je suis prêt à partir et déjà très en retard quand je reçois un message d’Iséa sur mon répondeur. Comme elle avait parlé d’annuler au cas où son rendez-vous de dernière minute déborderait, je m’attends au pire. En fait, elle me prévient timidement qu’elle aura 30 minutes de retard ! Décidément, les signes semblent se succéder pour me demander de renoncer !

Je suis parti en voiture cette fois ci. Il commence à pleuvoir. Pour la balade dans le jardin des plantes, ça promet ! Je suis obligé d’attendre, coincé dans les bouchons. Il est 16h45, toutes les artères de Paris sont déjà bouchées…

Je reçois un SMS d’Iséa : « Jsuis ds mon train la, t’es ou? Dis tu fais la tete? Jsuis dsl, jvais encore arrivé en retard… 17h30 quoi… Pfff. Bon à tout à l’heure ps ta bien u mon msg? ». Je suis content qu’elle ne soit pas indifférente à cette suite de déconvenues. Il faut dire aussi qu’Iséa a été systématiquement en retard d’au moins 20 minutes à chacun de nos rendez-vous !

L’heure tourne, la voiture n’avance pas, je me retrouve moi-même en retard par rapport à l’heure initiale de notre rendez-vous ! Je décide de me garer dans le IVème arrondissement et de continuer à pied jusqu’à la gare d’Austerlitz. Du coup, nous nous retrouvons tous les deux avec 40 minutes de retard !

Il continue de pleuvoir. Iséa a son parapluie. Nous nous engageons dans le jardin des plantes où quelques personnes équipées comme nous affrontent encore le temps maussade.

Nous parlons beaucoup en marchant au gré de nos envies. Je me demande si j’aurai le courage d’y aller direct comme ça, d’essayer de l’embrasser « à froid » ! Mais je crois avoir encore plus peur de rentrer en devant écrire sur mon Blog : « rien, une autre fois peut-être ! ».

Au bout de trois bons quarts d’heure, nous nous dirigeons vers la sortie. Les « choses » risquent de se compliquer si nous nous retrouvons dans la rue ou face à face dans un café… Je la prends alors par le bras, me mets face à elle. Visiblement, elle ne s’y attendait pas et esquisse un pas de recul. Il est déjà trop tard pour que tout se fasse naturellement. Je lui explique simplement que j’ai envie de l’embrasser. Elle est plutôt troublée et sur la défensive. Je lui demande si cela l’embête. Elle me répond que « non ». Ouf ! « non… mais… ».

Après quelques mots maladroits de l’un comme de l’autre, nous sortons du jardin et regagnons la rue. Pour le coup, mon approche a été tout sauf naturelle et je reconnais que je m’y suis pris de façon très nulle. En tout cas, un baiser : ça n’est pas ce qu’elle attendait.

Nous allons prendre un café du coté de Jussieu. Je lui propose de parler de notre relation, pour éclaircir tout ce brouillard, savoir vers quoi nous allons, très à la « plan de carrière » comme le dit Air. En tout cas, ça amuse beaucoup Iséa.

Iséa trouve que c’est encore un peu tôt pour franchir le cap, qu’elle n’a pas l’impression de me connaître encore suffisamment. Qu’elle a trouvé déjà rapides les passages « virtuel / coups de fil / rencontre réelle ». Est-ce son jeune age qui la rend aussi timorée ? Elle me raconte qu’elle ne me voit pas comme un simple ami (c’est déjà ça) même si elle ne me voit pas non plus encore comme un amant. Je la trouve finalement assez en décalage par rapport à son coté provocant et ce qu’elle est capable d’assumer en réalité.

Je lui explique à mon tour ma vision des choses: Par exemple que je ne trouve pas courant de rencontrer des personnes avec qui partager autant de choses communes – ce à quoi elle acquiesce. Que je la trouve séduisante. Qu’il faut arrêter parfois de se poser trop de questions et agir.

La discussion est ouverte.

Je la raccompagne à une station de métro. Elle va être à la bourre pour son stage. Nous nous quittons dans la bonne humeur habituelle. Ma tentative n’a pas cassé l’ambiance, elle a permis de clarifier beaucoup de points.

Mais je me suis quand même pris un vent.

Reste à voir de quelle façon tout cela évoluera par la suite. Je suis assez dubitatif.

Anadema - 19:30 - 40 commentaires

Jeudi 11 septembre 2003

Iséa fait monter la tension…

Après nous être quittés, samedi, je suis rentré en RER. J’ai envoyé un petit SMS à Iséa, pour lui faire un petit signe et, par là, lui confirmer mon bon moment passé en sa compagnie. Elle m’avait confié (parce que nous en avions parlé depuis un moment) un « FHM pour madame » avec, photos à l’appui, des comparatifs morphologiques sur les pénis. Le tout, bien entendu commenté par des femmes exigeantes. Je décide de lui raconter que je le dévore dans la train ! La réponse d’Iséa ne s’est pas faite attendre :

Mais voilà, depuis samedi soir, je ressens un petit changement d’attitude de son coté, un certain relâchement de l’entrain qui ponctuait nos rapports. Je lui ai proposé de la voir dimanche, mais par SMS, elle m’a expliqué que « Pr demain jpense pas que ca va etre possible, la smaine prochaine plutot ok?? ». Tant pis, ça n’était que partie remise.

Nous avons tout de même chatté ensemble ce même dimanche. Et en partant travailler, elle m’a proposé ce jeudi lointain (qui est aujourd’hui !) pour notre troisième rencontre.

Mardi soir, nous ne nous sommes pas « vus » sur le net. J’étais à Paris toute la journée avec un ami et je suis allé voir « Le coût de la vie » au cinéma. J’avais aussi décidé de ne pas faire le premier pas pour la contacter. L’attente nourrit le désir… si désir il peut y avoir. Mais en rentrant, pas plus de nouvelles d’elle : pas de Mail, rien…

Je décide donc de lui envoyer un SMS dans la nuit pour qu’elle l’ait à son réveil le matin. J’y dévoile aussi quelque désir pour elle. Ai-je eu tort ?

Je sens très nettement le coup de l’annulation. Ca va de pire en pire. Je me dis que je suis vraiment con, que j’aurais dû profiter, dès notre seconde rencontre, du zénith de notre entente pour tenter quelque chose comme l’embrasser. Le soufflé au fromage est en train de retomber, à ce rythme, ça court droit au fiasco !

Finalement, je reçois un SMS hier soir, me confirmant qu’on se verra bien aujourd’hui… Ouf… de justesse !

Nous avons rendez-vous sur le Chat ce matin pour convenir du lieu et de l’heure de notre troisième rencontre. Je suis le premier en ligne. Il est 10h53 quand elle apparaît. Nous parlons deux minutes de nos journées respectives, lointain cousin de « la pluie et du beau temps ». J’en viens à parler de ce que nous allons faire ensemble cet après-midi. Et bien, le croirez-vous, je ne suis pas au bout de mes surprises :

Nous avons rendez-vous tous les 2 à 17h00 ce soir. Nous allons nous balader au jardin des plantes, près du Museum d’Histoire Naturelle de Paris.

Je ne sais trop quoi penser de ce début de semaine bancal avec elle. Toujours est-il que, quoi qu’il arrive, je compte bien faire avancer cette relation de toute urgence, quitte à me prendre un rateau. En tout cas, elle n’aurait pas fait autrement pour m’expliquer « non, désolée, pas avec toi ! » : une rencontre quasi annulée, finalement maintenue sur 2 petites heures avant d’aller travailler, largement le temps de m’expliquer que je suis son nouveau meilleur ami.

Mais j’ai bien l’intention de l’embrasser…

Anadema - 15:05 - 35 commentaires

Lundi 08 septembre 2003

3 jours avant l’heure de vérité

Ma deuxième rencontre avec Iséa, samedi, s’est admirablement bien déroulée. Quatre heures passées ensemble à marcher du Boulevard St Germain jusqu’à Opéra, puis à prendre un café en dévorant ensemble quelques récits croustillants tirés de ses « FHM » et autres « 20 ans » qu’elle avait ramenés spécialement pour l’occasion.

Le coté « découverte » de la première fois était passé, cela m’a laissé l’occasion de me rendre compte que j’étais véritablement séduit par elle et non par ce que je pourrais imaginer qu’elle représente (une nana célibataire, l’aboutissement d’une rencontre Meetic, etc). Même si je n’aurais pas non plus été contre une histoire de cul à court terme, je dois reconnaître qu’Iséa me charme beaucoup. Elle dégage quelque chose qui me plaît et qui ne me laissera jamais indifférent. Le genre de fille que je ne peux pas avoir comme simple amie, ou au prix de grosses frustrations.

Je voulais la revoir dimanche. Mais elle ne pouvait ou ne voulait pas. Elle m’a proposé jeudi. Je suis un peu vert de devoir autant attendre.

Il faut bien se lancer, aller de l’avant, faire évoluer cette relation. Il est plus que temps.

Ce jeudi, donc, j’essaierai de l’embrasser.

Anadema - 23:59 - 37 commentaires

Samedi 06 septembre 2003

L’histoire de Torcida

Voici le témoignage de Torcida, une fille de 22 ans qui a quitté sa Corse natale grâce ou à cause de sa cyber-rencontre !

« Il y a un an et demi, j’étais chez une amie disposant d’un PC. Elle avait quelques courses à faire, je suis donc allée sur un Chat pour passer le temps. En jouant la provocation à tout va, of course, pour mettre quelques grammes de finesse dans ce monde brut. Surtout en m’attaquant à une personne au pseudo pompeux de « Lord of techno » (non mais !). Il m’intriguait par ses réparties que, moi-même, j’aurais pu balancer face à ce genre de provoc’. Puis il faut dire aussi qu’il m’impressionnait assez quant à ce que sexuellement il avançait pouvoir faire :-). Son style, son écriture étaient particulièrement soignés (exit le style SMS) tout comme son expression. Bref, on a passé un moment assez délirant et agréable.

N’ayant pas de PC chez moi, je ne chattais que très rarement. Je n’accordais pas d’importance à ce genre de rencontres… Surtout que dans la réalité, je n’avais pas besoin de ça : j’étais certes célibataire mais je ne manquais pas de prétendants (non la prétention n’est pas un de mes défauts :D…). Seulement, ce garçon là avait à mes yeux quelque chose d’unique… Il rentrait instantanément dans mes delires, avait un grand sens de la dérision… Hey ! Là ou j’habitais, étant sur une île, un endroit « fermé », ce n’était pas chose courante d’avoir affaire à ce genre de personnalité : quelqu’un qui s’accordait aussi bien avec moi !

Je ne chattais donc pas pour rencontrer véritablement une personne. De plus, je ne croyais qu’à moitié à ce genre de relation « cybernétique », pas serieusement. Je tiens à le preciser. Car ce qu’on peut échanger en chattant est bien fade comparé aux échanges que l’on peut avoir au téléphone et, encore mieux bien sûr, en réalité… Ca saute aux yeux lorsque l’on se rencontre dans la vraie vie. Bien sûr le Chat donne un aperçu, mais ça ne reste qu’un aperçu. Bon, il y avait aussi le fait que j’avais quelques préjugés…

Il m’a donné son email, j’ai eu véritablement envie de lui écrire, et de là, nous avons commencé à correspondre, par de longs mails… Puis on se retrouvait pour chatter, lui chez lui, moi dans un cyber (mouais, à 7 euros la demi-heure, je m’en rappelle bien mais, bon, c’était pour la bonne cause). Très vite on s’est découvert de nombreux points communs en parlant sérieusement, et en laissant tomber les masques. J’ai eu très vite ses photos. Et je suis très vite tombée sous le charme. Par contre, pour les miennes, ne vivant pas dans un monde entouré de scanners ce fut plus long. Mais nous n’avons pas été déçu aussi bien l’un que l’autre… Cela a duré deux mois.

Puis le premier coup de fil… Une personne extravertie, vive, ce que j’aime. Pas de blancs. On s’est de suite très bien entendu, j’ai eu de suite la sensation de rencontrer ma moitié. Il habitait la Belgique, moi la Corse, ce n’était donc pas gagné.

Pourtant, une semaine après il était là et bien là… Il ressemblait sans vraiment ressembler aux photos, ni moins bien ni mieux… Juste différent… Il a eu la même impression, je faisais plus jeune dans la réalité, selon lui…

J’ai su après coup qu’il pensait peut-être avoir affaire à un homme (que voulait-il dire…?) et, bizarrement, je voulais d’abord lui envoyer un ami pour venir le chercher à l’aéroport puis je me suis ravisée. Pour ma part, je n’étais pas trop inquiète, je ne me posais pas de questions. Je n’ai vraiment réalisé qu’à l’aéroport lorsqu’il est descendu de l’avion. Lorsqu’on s’est rencontré, j’avais un sourire jusqu’aux oreilles et un petit rire stupide. Mais comme je suis humaine, il paraîtrait, je vous passe les détails « dégoulinants de bons sentiments » comme dirait un certain Alain x.

Nous avons passé 15 jours de folie furieuse et de débauche absolue :-). Et c’est comme cela que le matin de son départ, il m’emmena avec lui… Et depuis je vis à Bruxelles ! Même si nous ne sommes plus vraiment ensemble pour plein de raisons et une en particulier… (On s’en fout).

En tous cas ce fut presque deux années exceptionnelles. Et depuis, J’ai trouvé mon jumeau sur les jouebs… Boui boui… Je sais, je suis incorrigible… Et coucher avec mon jumeau ne me gênerait pas (message personnel).

Tout ça pour dire que les rencontres par Internet, ça peut être génial ! D’ailleurs, quand ses potes l’ont su, ils se sont tous précipités à la rencontre d’une fille sur les Chats, mais zont été moins chanceux… »

Anadema - 19:49 - 13 commentaires

Jeudi 04 septembre 2003

Douce période d’incertitudes

Mes échanges avec Iséa ont survécu à notre première rencontre : à savoir que nous continuons à discuter via Chat comme auparavant, avec le même ton, les mêmes plaisanteries provocantes. Indiscutablement, nous sommes sur la même longueur d’ondes.

Autant avec Eléa, nous ne parlions jamais de cul, autant avec Iséa nous en parlons les trois quarts du temps. Tant mieux, cela prouve que malgré son jeune age, elle est plutôt libérée sur ce plan. Nous en parlons soit pour par des sujets plus ou moins sérieux, soit par railleries connotées. Et il est clair qu’elle est aussi douée que moi pour repérer ici ou là le moindre détail luxurieux.

Etonnamment, en revanche, nous n’abordons jamais ce qui nous relie tous les deux : l’idylle possible. Nous ne sommes ni des amis ni des amants, nous nous découvrons l’un l’autre sans trop savoir vers quoi nous allons. Une relation amoureuse est possible mais nous ne savons pas chacun si elle est souhaitée par l’autre. Douce période d’incertitudes en somme où nos craintes sont le reflet de nos désirs.

Nous nous revoyons demain dans la réalité. Comme je lui avais prié dimanche dernier, c’est elle qui en a fait la demande cette fois ci. Je l’attendais impatiemment. Elle voulait que nous nous embarquions dans l’OpenTour, vous savez : ces bus qui trimballent les touristes à droite et à gauche dans la capitale ! Mais je ne l’ai jamais fait et j’ai trouvé ça plutôt mignon de sa part et assez romantique : l’occasion d’être assis l’un à coté de l’autre pour discuter ensemble en regardant le paysage défiler. L’idée a été finalement abandonnée par elle-même pour cause de prix élevé (24 € soit environ le prix d’un abonnement d’un mois à Meetic !).

Résultat : nous allons improviser.

Ca sera donc notre seconde rencontre. Je ne pense pas que je vais aborder cette fois encore le sujet sensible de notre relation, quelles qu’en soient les manières.

Ou alors, l’occasion se présentera-t-elle toute seule…

Anadema - 21:10 - 16 commentaires