INTRODUCTION
C’est sur le Chat de mon site de rencontres habituel, le 22 décembre dernier, que j’ai rencontrée Lize pour la première fois. Elle est venue me parler et nos échanges nous ont fait sentir tout de suite que nous étions plutôt sur la même longueur d’ondes. Suffisamment en tout cas pour nous promettre de nous retrouver les jours suivants.
Passées les vacances de Noël, nos discussions se sont poursuivies via MSN de façon assez régulière. Mon abonnement payant au site de rencontres étant arrivé à son terme et ne l’ayant pas renouvelé, Lize est en quelque sorte ma dernière amie virtuelle « régulière ».
Lize est une fille intelligente, assez insondable, imprévisible, qui cultive un mélange instable de chaleur et de froideur – ce qui n’est pas spécialement pour me plaire – et avec, vous l’aurez deviné, un caractère plutôt appuyé. Avec tout ceci (et mon propre caractère), nos échanges ont déjà connu des hauts et des bas à nous en donner le mal de mer, des mini disputes virtualo-futiles que ma lassitude chronique pour les rencontres internet ont eu tôt fait d’attiser.
Malgré tout ça, nous avons décidé de nous rencontrer et de passer une fin d’après-midi ensemble…
PREMIERE RENCONTRE
Samedi 17 janvier… Nous avons rendez-vous place du Châtelet à 17h00… Elles sont loin les vives émotions des premières rencontres, à l’époque où mon coeur battait la chamade à l’idée de rencontrer en vrai une fille avec qui je n’avais eu que des échanges électroniques. Lize est ma septième rencontre et je dois reconnaître que l’émoi a plutôt fait place à l’inquiétude. J’ai presque l’impression d’être désabusé et de rejoindre le rang des nombreux zombies incapables de sentiments. Ou dois-je y voir là l’expression inconsciente ou inavouée de mes sérieux doutes quant à une possible histoire d’amour avec elle ?
C’est bien connu, le sentiment des premières secondes au moment de la rencontre en dit souvent très long : je reconnais sans difficulté Lize d’après la photo unique que j’avais d’elle et elle ne me fait ni chaud ni froid. Ou plutôt froid… mais peut-être est-ce à cause de la température hivernale et de ma veste trop légère…
Nous trouvons un petit café calme et confortable et nous y installons. La discussion prend facilement et nous enchainons les conversations tantôt sur nos vies, doutes et projets, tantôt sur nos conceptions diverses et variées du cinéma ou des relations amoureuses. Nous nous quittons vers 23h30. 6h30 passées ensemble, c’est plus qu’un bon début. La soirée a été agréable et m’a confirmé que Lize n’était pas une fille conventionnelle. Bien au contraire…
Mais est-ce suffisant pour une histoire d’amour ?
(à suivre)
Le 13 décembre dernier, j’ai rencontré ma sixième cyber-demoiselle (appelons-la Doria). Je savais d’avance qu’elle ne me plairait pas particulièrement et ça s’est confirmé quand nous nous sommes retrouvés. Mais peu importe, l’idée était juste de passer une soirée ensemble.
Pour la première fois dans l’histoire de mes rencontres internet, nous n’avions pas rendez-vous en tête à tête mais avec quelques uns de ses amis sur une péniche à Boulogne pour une « soirée dansante », genre de boîte de nuit faussement sélect avec chemise obligatoire.
La soirée s’est passée sans encombres. Je n’étais juste pas particulièrement dans mon élément : impossible de parler, contraint de danser pour se fondre dans le groupe… Une petite horreur qui m’a rappelé au passage à quel point je pouvais détester les clubs (j’ai de toute façon besoin de le vérifier régulièrement pour voir si un jour je saurai enfin « m’amuser comme tout le monde »).
Je suis reparti vers 3 heures, plutôt content quand même de cette soirée un peu inhabituelle. Le fait de sortir du cadre du sempiternel café a apporté à notre rencontre une touche de naturel assez sympathique. Et c’est la première fois aussi qu’une « Meetic girl » me présente des gens !
Le lendemain, cette même demoiselle – Doria – m’a invité à venir dîner chez elle avec 3 de ses amis présentés la veille : un couple (ils se sont rencontrés sur internet il y a plus d’un an…) et une fille. Dîner à la bonne franquette et plaisir de partager quelques moments avec de parfaits inconnus. Ses amis partent, je reste encore un peu pour discuter avec Doria autour d’une bonne tisane. Elle me propose de « rester dormir ». Je refuse gentiment. Pourquoi ce genre de propositions nous est le plus souvent fait par ceux avec qui on n’a pas envie de coucher ?
Doria a 26 ans, elle cherche aussi un garçon idéal sur internet. Ses rencontres ont été toutes aussi aléatoires que les miennes. Je continue à discuter avec elle régulièrement, nous nous racontons nos aventures.
Au delà du coté ludique de rencontrer des gens, est-ce que je ne perds pas un peu mon temps à entretenir des cyber-relations qui ne peuvent déboucher sur rien ?
Bon, OK… en 2004, promis : j’arrête !
Tout est toujours bon dans la vie pour se faire croire que « maintenant, ça va changer ! » Un mois de septembre pour la grande rentrée, un lundi de début de semaine, un premier jour de printemps, une nouvelle année… Autant de prétextes parfaitement assumés pour faire des projets neufs avec du vieux, l’important étant de jouer le jeu sans trop se souvenir de ce qu’on se souhaitait l’année passée et qui n’a pas toujours marché !
Ce qui est particulièrement bien, en ces temps de fête, c’est de pouvoir revoir ici et là ses vieux amis éparpillés aux quatre coins de l’hexagone. Et c’est toujours amusant de voir que chacun a ses propres méthodes pour faire des rencontres : les uns utilisent internet comme moi, d’autres font jouer à outrance les réseaux d’amis, d’autres encore ont la parole facile pour aborder les inconnu(e)s dans les bars propices aux rencontres.
Je suis forcé de remarquer aussi que ce sont toujours ceux qui sont en couple qui conseillent de ne pas chercher son(sa) futur(e) et d’attendre que « ça » vienne tout seul !
Mais au delà des « chercheurs tous azimuts » ou des « patienteurs indéfectibles », il est une nuance qu’on ne me répétera sûrement jamais assez : la recherche passive, genre de positive attitude qui invite à s’ôter de la tête le « je veux une meuf » trop asphyxiant tant pour soi que pour les autres.
« Postitive attitude », ça sera donc le mot de l’année… alors… Bonne année à tous !
C’est comme ça qu’on dit, hein ?!
:-)