Quoi ?! Que vois-je ?! La nouvelle version de Meetic est en ligne ?!! Aaaaaaaah ! Crénom de nom ! Vite, à mon login !
Ce que j’avais toujours adoré sur Meetic, c’était son interface claire et pratique, très intuitive. Certes, un site n’est jamais parfait : il y a toujours des petits défauts récurrents qui sont là pour venir nous ennuyer. En l’occurence, on pouvait déplorer quelques bugs du module de chat (les messages se retrouvaient parfois bloqués…), quelques « oublis » dans les paramètres de sa fiche (comme la « religion » !), leur système de recherche automatique n’arrivait pas toujours à s’en sortir, on ne pouvait pas autoriser ou non quelqu’un à venir chatter avec soi (les filles très sollicitées pouvaient se retrouver avec plusieurs dizaines de conversations « forcées » en même temps), etc etc. Mais globalement, Meetic s’en sortait plutôt bien et je trouvais son interface très agréable !
Qu’allait donc apporter la nouvelle version à la précédente ? Quelles améliorations ?

Je rentre mon login et mon mot de passe et je valide par « OK »… En premier lieu, gros choc : je suis perdu, l’interface a été entièrement revue de A à Z… Je n’ai plus mes repères : ma page familière avec mes menus en haut et à droite s’est transformée en un amoncellement de rectangles violets et roses, tétris de rubriques et de menus, sans queue ni tête… Mais où suis-je ? Où est passé mon site de rencontres familier ? J’ai l’impression d’être sur un portail Internet, un site de news exhaustif… Fini la rigolade : maintenant, la recherche amoureuse va se passer comme pour la recherche d’emploi : avec rigueur et précision, annonces et CV formalisés…
Une petite voix résonne déjà dans ma tête : « Monsieur, si vous n’avez pas rempli le formulaire B-27 stipulant quelles types de légumes vous consommez, vous ne pourrez pas être retrouvé par notre système automatisé de recherche et vous aurez moins d’offres dans votre boîte. Vous voilà prévenu ! ».

Certes, la nouvelle version est devenue plus précise, les menus ne font plus double emploi. De nouveaux outils et infos sont apparus. Mais la structure douce et light que j’aimais retrouver sur Meetic a disparu pour laisser place à un assemblage de rectangles qui, plus que jamais, me laissent à penser que la rencontre amoureuse sur Internet tient plus de la statistique que du coeur et que le paramétrage de ces cases dans lesquelles nous nous retrouvons enfermés est plus important que l’essence du sentiment.
A tout ça, il manque à mon goût beaucoup de fun et de fantaisie. Je m’attends presque à lire sur les bannières publicitaires du site : « Ne gâchez pas votre vie, sortez de la solitude grâce à nos outils professionnels de recherche amoureuse ». Si c’est ça, l’évolution…
Après un premier contact plus qu’épineux, rien n’aurait permis à Oona et moi de penser que nous nous rencontrerions finalement un jour et que nous commencerions même une relation. Tout tient souvent à très peu de choses. Voici sans plus attendre la seconde partie du récit d’Oona sur sa rencontre avec moi, à lire en parallèle avec Ma rencontre avec Oona (1), (2) et (3) suivis d’ Un duo sensuel :
« Meetic Addict…
Le lendemain de mon râteau avec Anadema, j’hésite à revenir sur Meetic et les autres sites où j’ai laissé des annonces. Mais la tentation est trop forte et il faut bien que je panse mes blessures de la veille : je me reconnecte, je chatte : un peu de pommade, je suis guérie. Meetic, c’est magique. Bien sûr, j’ai eu affaire à d’autres cas particuliers, des jeunes gens particulièrement agressifs et impolis mais j’apprends vite et ma liste noire commence à enfler !
Quant à Anadema, je l’ai oublié. Heureusement, parce que lui aussi aurait dû venir gonfler les rangs de mes pestiférés. Oui, je l’ai détesté.
Quelques jours se sont écoulés et un soir, alors que je chattais avec je ne sais plus qui d’ailleurs (pas très intéressant sûrement !), un « pop up » m’informe que quelqu’un veut chatter avec moi. Anadema. Encore lui ? Mais qu’est ce qu’il veut ? Je me dis qu’il a lu mon message et qu’il va me le décortiquer en me disant que tel mot est trop « sec » et tel autre trop « mouillé ».
Mais cette fois je l’attends au tournant. Un mot de travers et je le ramasse ! Gonflée à bloc, j’ouvre la fenêtre de chat et au lieu d’un monstre, je découvre un jeune homme poli qui me parle de malentendu et de faire connaissance. Je ne sais pas pourquoi, j’ai cédé.
J’aurais peut être dû lui faire payer sa sécheresse de la fois passée, le faire suer un petit peu mais embarquée dans nos échanges, je suis envoûtée.
Nous échangeons pendant des heures (6 heures si mes souvenirs sont exacts) sans nous lasser. Nous gardons le rythme trois jours d’affilée. Puis, impatiente, j’induis un rendez-vous.
Sa voix au téléphone est la première confrontation fantasme / réalité : elle ne correspond pas à mes attentes mais je feints de ne pas m’en apercevoir et je m’accroche à mon rêve.
Les cours ont repris et je suis en pleine période d’examens. Stressée et survoltée, notre rencontre tombe à pic. Il est si charmant…
Châtelet : 21H00. J’arrive à l’heure, nous nous croisons. Je le reconnais mais j’hésite et je ne m’arrête pas : il est si différent ! C’est le choc « fantasme / réalité 2ème round ». Il ne me rebute pas mais il n’est pas mon Prince Charmant : celui qui me bordait avant que nous coupions la connexion internet, celui qui m’a fait rêver toutes ces nuits grâce à ses baisers virtuels, celui qui m’a maintenue éveillée près d’une semaine entière malgré mes trois heures de sommeil et mes journées de 20 heures ! La désillusion est sévère. Mais je me calme et j’accepte de nous donner une chance parce que cet homme à qui j’aurais tout donné la veille ne doit pas être loin. Nous engageons la conversation et petit à petit mon rejet se dissipe pour laisser place à une nouvelle complicité. Au fur et à mesure que nous discutons, je fais progressivement le lien entre l’Anadema que j’avais fantasmé et l’Anadema réel. Le résultat ne se fait pas attendre : si j’ai craqué une fois, je craquerai forcément une deuxième fois. Et c’est le cas : Un duo est né.
Nos premiers baisers, nos premières étreintes sont fortes et passionnées et prouvent que nous nous sommes retrouvés.(j’en ai des frissons rien que d’y repenser !). Pour le coup, le fantasme fait triste mine à côté de la réalité. Nous dégustons chaque moment passé ensemble en prenant soin de varier nos occupations. Notre relation est riche en rebondissements.
Mais malgré tout, ce n’est pas parfait. Même si la réalité m’offre un jeune homme fort sympathique, je sais au plus profond de moi et ce depuis le début que ce ne sera pas le Grand Amour. Dommage, tout était si bien engagé ! Je découvre au fil de nos rencontres un personnage à la fois particulier et très attachant. Un caractère affirmé, des idées et des opinions qui font réagir; une chose est sûre, avec Anadema, je ne m’ennuie pas.
Mais le petit plus qui fait que vous vous aimez sans bornes me manque. Je suis triste et déçue « qu’internet m’ait menti » ou plutôt d’avoir pris mes sentiments virtuels pour une réalité. Anadema n’en étant pas à sa première rencontre, s’était sans doute protégé, mais pas moi !
Les jours, les semaines, les mois passent… et nous sommes toujours ensemble. J’aime sa compagnie, nos sujets de conversation, nos désaccords, notre complicité, nos moments privilégiés, l’équilibre bien que fragile de notre relation. Mais par dessus tout, j’aime douter de ses sentiments à mon égard et plaisanter en nous demandant s’il n’est pas temps de nous séparer : n’oublions pas que nous deux c’est « NO FUTURE » ! »
(A suivre)
Oona et moi continuons sur notre bonne lancée, à savoir une relation jugée sans lendemain mais assez équilibrante pour tous les deux jusqu’à ce jour. Nous passons la plupart de nos week-ends ensemble (souvent un peu plus). Nos affinités nous permettent de passer de très agréables moments et je suppose que c’est ce qui nous retient dans cette romance à l’aspartame. Le temps passant, cela fait exactement 4 mois aujourd’hui que nous sommes ensemble. Eh oui !
Comme il est toujours passionnant d’avoir deux points de vue différents sur une même histoire, voici en exclusivité la première partie du récit d’Oona sur sa rencontre avec moi, à lire en parallèle, donc, avec Ma rencontre avec Oona (1) :
« Juste un coup d’œil… Quelques mots, alors !
J’étais en vacances pour deux semaines pendant le mois de février et j’étais bien décidée à décompresser. Je me suis tellement appliquée à ne rien faire que j’en ai fini par m’ennuyer. C’est ainsi que par curiosité et par envie de nouveauté j’ai atterri sur le site de rencontres de Yahoo!. En épluchant les profils, je suis tombée sur un… puis deux… puis trois de mes camarades de promo : des infos comme celles-ci allaient défrayer la chronique dans mon cercle d’amis ! Jusqu’ici, il ne s’agissait que de garçons et il me fallait absolument un échantillon féminin pour m’aider à compléter mon enquête (et surtout assumer ma présence sur un site… pornographique ?? Préjugés – Préjugés !).
Quelle ne fut pas ma surprise quand je découvris une de mes camarades de classe : une jeune fille très jolie, raffinée et surtout brillante ! La voir ici m’a tout d’abord choquée : eh oui, en arriver à mettre sa photo sur Internet pour faire des rencontres, c’est vraiment la honte ! Dans tous les cas, ce n’est réservé qu’aux losers ! Nous avons tous des préjugés et celui-là fait partie de mon package spécial « Grande Métropole Anonyme ». Pour moi, à cet instant, les sites de rencontres virtuelles ne sont que des agences matrimoniales pour pauvres types peu ou pas gâtés par la nature du genre Norbert cherchant sa Germaine. Ou mieux encore ! Les rencontres virtuelles, c’est le meilleur moyen de tomber sur un psychopathe et de finir en pièces détachées dans un sac poubelle. Voilà où j’en suis en ce 25 Février 2004 : pourtant je sais bien que nous sommes au XXI ème siècle…
Aidée par la curiosité et la découverte en si peu de clics de tant de têtes connues, me voilà confortée dans l’idée que je ne fais rien de mal. Ma limite était ma propre inscription et je m’étais jurée de ne pas la franchir : je ne faisais que regarder… Alors, qui l’aurait su ?
Donc je surfe de site de rencontres en site de rencontres : Yahoo! rencontres, puis MSN rencontres. Mais je suis frustrée parce qu’on peut lire, répondre, flasher mais il faut attendre une réponse. Ma patience ayant des limites, je continue à visiter les sites non sans laisser une petite trace de mon passage. C’est vrai, tant de gens ont franchi le pas et à les entendre ça à l’air génial ! Je me laisse séduire : après tout c’est gratuit ! Je laisse donc une annonce par ci, une annonce par là et je finis par arriver sur Meetic. Et là, j’ai le coup de foudre : un MSN géant consacré entièrement aux rencontres : un vrai super–hypermarché de l’amour où chaque client est Roi. Client fidèle ou zappeur, il y en a pour tous les goûts. On prend, on jette, on teste, c’est le marché ! Les prix se négocient : moi, je suis prête à investir tant de mois et toi tant d’heures… passe ton chemin !
A force de sélections sur les photos, l’orthographe, les expériences et les centres d’intérêts, je me suis sentie mûre pour… le premier poste de DRH venu ! C’était tout sauf du romantisme. Jusqu’à ce que je tombe sur trois petites photos que je me suis empressée d’agrandir :
Anadema.
Il avait le profil de l’emploi : une annonce (plutôt longue je dois dire) très riche en informations et si bien tournée, pas de fautes d’orthographe, une grande franchise et un grand investissement : en bref, un garçon sérieux… mais pas trop ! Et plutôt mignon ! Tout ce que j’aime, alors je lui envoie un mail sur le champ pour le lui signaler. Et, à peine le mail envoyé que… Oh, Génial ! Il est online !
Mon sang ne fait qu’un tour, je ne réfléchis pas, j’ai le cœur qui bat, il est mon premier et je me sens comme une adolescente !
Je l’aborde…
La vie est dure ! En quelques lignes je me rends compte que celui que je croyais être un ange n’est rien de moins qu’un sombre crétin sûr de lui et condescendant. Je me mords les doigts de l’avoir abordé et qui plus est de l’avoir flatté !
Première expérience douloureuse, merci Anadema !
Je décide donc de prendre congé de mes autres interlocuteurs et d’aller me cacher dans un petit trou de souris : Caliméro, c’est moi ! Je quitte ce site de malheur en jurant qu’on ne m’y reprendra plus ! Soirée « cafard » en perspective. J’essaie de me remonter le moral en me disant que cet abruti ne me connaît pas et qu’il doit avoir beaucoup de mal à trouver chaussure à son pied s’il juge ses correspondantes ainsi. Mais rien n’y fait. J’avais déjà projeté mes fantasmes de Prince Charmant sur lui. Puisque je tourne en rond, c’est décidé, je vais me coucher ! »
(A suivre)
Les mails que je peux recevoir de la part des filles sur mon site de rencontres favori revêtent généralement 3 styles bien distincts :
– Le copié-collé : la demoiselle utilise un seul et même mail-type pour tous les garçons qu’elle contacte. Assez peu attrayant à mon goût. Elle me dévoile son manque d’implication et me donne l’impression que je ne suis pas suffisamment à son goût pour qu’elle ait le courage de m’écrire un vrai message. Il faudrait vraiment que la fille me paraisse hyper mignonne pour que j’aie envie de répondre quoi que ce soit…
– Le personnalisé : la demoiselle m’écrit un message pour moi et personne d’autre. Dessus, elle réagit à ma fiche, mon annonce. Evidemment beaucoup plus agréable et intéressant. Elle prouve que, d’une part, elle n’a pas contacté 300 garçons dans la journée et d’autre part qu’elle s’intéresse suffisamment à moi pour avoir passé plus de 2 minutes sur ma fiche.
– le bip : Cousin du « flash », faux mail qui n’a pour but que de biper l’autre et lui témoigner de sa présence. Ca a au moins le mérite d’être moins hypocrite que le copié-collé dans la mesure où il n’essaie pas de ressembler à un message très personnel. C’est toujours un point de départ si j’ai envie d’aller plus loin avec elle dans les échanges.
Voici, à nouveau, quelques mails reçus au cours de ces trois derniers mois :

