Dimanche 27 novembre 2005
Y. me retrouve le lendemain sur MSN et nous chattons ensemble une bonne demi-heure (elle a un dîner de famille et ne peut rester plus longtemps avec moi).

Cela ne me ressemble pas de m’emballer aussi vite après seulement quelques échanges mais vous n’imaginez pas à quel point je suis tombé sous le charme de cette demoiselle. D’une part, physiquement, elle correspond incroyablement au genre de fille qui me fait craquer. Jolie, mince, attendrissante, distinguée et j’en passe : vraiment tout pour me faire fondre ! D’autre part, intellectuellement, je suis aux anges : elle a du caractère, elle est intelligente, subtile et décidée. Et il y a une foule de petits détails qui font toute la différence dans nos échanges, comme par exemple le fait qu’elle partage mon dégoût pour les « kikou », les « ça va ? » et autres petites phrases autant emmerdantes que prévisibles auxquelles on n’a jamais rien d’intéressant à répondre. Cette fille ne se contente pas de parler avec moi, elle aime surprendre, elle s’implique dans la conversation et la conduit avec moi. J’en ai tellement marre de faire les questions et les réponses, que tout soit prévisible, de diriger le thème des discussions, d’être souvent le seul à me donner la peine d’écrire des avis construits… Enfin une jolie fille dynamique et fun qui me fait vibrer… Et quelle vibration !
Evidemment, tout ça, c’est a priori… puisque nous ne nous sommes jamais rencontrés et que nous ne nous « connaissons » que depuis à peine 24 heures ! Aussi, je garde un peu la tête froide… mais pas trop ! Allez, ça ne fait pas de mal de se laisser emporter par l’enthousiasme, de temps en temps !
Une fille pareille, qui plus est hyper mignonne, ne peut que vous donner le vertige. Et je dois reconnaître qu’« elle » a réussi à me mettre à ce moment de notre rencontre dans un état assez particulier. J’en arrive à ressentir des centigrammes d’émotions que je n’avais pas ressenti depuis… des mois, voire des années. Appelez ça une étincelle, si vous voulez. Une étincelle virtuelle qui me montre l’ampleur du vide que ne comble pas une amitié sexuelle.
Chose que je ne fais jamais habituellement, l’enthousiasme me porte même à parler de cette rencontre naissante à un ami proche et à une blogueuse belge avec laquelle je chatte régulièrement. Evidemment, ils tempèrent tous les deux mon optimisme, les vilains ! J’ai conscience que ce n’est peut-être qu’un feu de paille, mais vivre est un risque que je suis prêt à prendre tous les jours quand on m’en donne l’envie.
Y. et moi ne chattons pas ensemble le lendemain car ma soirée est prise pour autre chose. Le surlendemain, je me connecte sur MSN et qu’est-ce que je découvre… : elle m’a supprimé de sa liste MSN !
Une chose pareille ne m’était jamais arrivée. Jamais encore on ne m’avait retiré de sa liste en pleine « évolution de la rencontre » ! Je ne comprends pas. C’est elle qui est venue me parler sur Meetic, elle qui m’a proposé de passer sur MSN, elle encore qui est revenue me parler sur MSN le lendemain, elle toujours qui a tenu à m’envoyer plusieurs photos d’elle (dont une dans son lit)… alors je pensais qu’elle partageait au moins un peu mon engouement…
Elle est en ligne sur Meetic, son module de tchat est ouvert alors je la salue simplement et fais pour le moment comme si de rien n’était. En guise de réponse, je n’obtiens que le silence.
Comme je ne me prive plus d’envoyer un mail pour dire ce que je pense quand j’estime qu’une fille se fiche du monde (et on peut dire qu’elles sont légion), je lui envoie ce petit message :

Suite à ce mail, elle m’a rajouté dans sa liste MSN… puis m’a ôté à nouveau le jour d’après. Mais en dehors de Meetic, je ne l’ai plus jamais revue en ligne.
Le soir où j’ai envoyé mon message à la charmante enseignante, je me suis déconnecté de Meetic pour aller regarder un film. J’étais content d’avoir trouvé la fiche de cette jeune femme, content du mail que je lui avais envoyé et j’avais envie de m’éloigner un peu du tourbillon Meetic qui arrive à vous noyer dans des heures de clics frénétiques. Après toutes mes mésaventures, cela me faisait du bien de souffler un peu et de chercher à faire une vraie belle rencontre.
Il était un peu plus de minuit quand je me suis quand même reconnecté sur Meetic (avant de me coucher !), au cas où j’aurais déjà eu une réponse (les sites de rencontres, c’est addictif !). Evidemment, elle n’a pas encore eu le temps de lire mon mail… Je visite quelques fiches de filles en ligne, je flâne ici et là. C’est alors qu’une jeune demoiselle m’aborde sur le tchat. C’est une très jolie fille dont je suis allé voir la fiche quelques instants plus tôt mais qu’il ne me serait pas venu à l’esprit d’essayer de contacter (plus de 1000 flashs en quelques mois = très sollicitée, de taille moyenne mais réclamant un garçon de plus de 1m85 = aucune chance pour moi).

Nous avons continué un peu à discuter et elle m’a ensuite proposé de passer sur MSN.
Il faudra qu’on m’explique ce que c’est que d’être juif aujourd’hui quand on est athée. Je me considère moi-même comme athée de culture chrétienne et non comme chrétien ni avec du sang chrétien. Ca ne signifie pas que les chrétiens n’ont pas d’histoire et que je ne suis pas un de leurs descendants. Pour quelqu’un qui ne croit pas en Dieu comme moi, ce sont des concepts que je ne saisis pas.
Je ne comprends pas non plus pourquoi Meetic choisit d’utiliser le terme « israélite » plutôt que « juif » comme choix de religion, au milieu des autres (« musulman », « catholique », etc.). « Juif » serait-il encore (ou deviendrait-il) un mot tabou ? J’ai le sentiment que sur Meetic, l’utilisation d’« israélite » est à vocation euphémique, pour d’une certaine manière ne pas susciter de haine antisémite, comme on utilise « black » à la place de « noir », « reubeu » à la place d’« arabe ». Je trouve triste de jouer le jeu de l’intolérance en trouvant des connotations négatives à des mots qui n’en ont pas. Pendant qu’on y est, pourquoi ne pas proposer « mahométan » à la place de « musulman », des fois qu’on trouve que ça fasse trop intégriste ?
A propos d’« israélite », mon Petit Robert dit d’ailleurs que « Ce nom peut avoir des connotations antisémites chez ceux qui évitent l’emploi du mot juif ». Il faudrait savoir !
Bref…
Je poursuis ma très agréable conversation avec Y. sur MSN. Cette jeune femme a des convictions personnelles, elle est piquante, vive et taquine, c’est un délice de passer un moment même virtuel avec elle. Je suis sincèrement… sous le charme. Après des dizaines de tchats avec des filles qui n’ont la plupart du temps rien à dire, quelle bouffée d’oxygène ! Avant de nous quitter, je lui avoue avoir passé un joli moment avec elle, lequel m’a fait terminer ma soirée en beauté. Elle me répond : « je suis contente que tu ne regrettes pas d’avoir resté ». Nous nous saluons et j’ai droit à un prometteur « à bientôt, j’espère ».
Il y a des soirées colorées, comme ça !
(à suivre)
Sur Meetic, il y a les filles avec lesquelles je pourrais imaginer avoir une petite aventure… et il y a celles – rares – que je trouve vraiment intéressantes, avec lesquelles je me verrais partager bien plus que quelques soirées sympas…
C. est une de celles-là, jolie et intelligente « comme je l’aime ». Quelques années de moins que moi, un visage craquant, une annonce texte parfaite (bien écrite, subtile, originale et fun… Youpi !).
L’enthousiasme sur Meetic, pour moi, ce n’est pas tous les jours alors je décide de prendre le temps de lui écrire un grand message dans l’humeur du moment :

Voilà, je me suis fait plaisir et lui ai écrit tout ce qui m’est passé par la tête. D’après ce que j’ai lu d’elle, elle a la finesse d’esprit suffisante pour apprécier le ton de mon message.
Quelques jous plus tard, sa réponse me parvient :

Je suis aux anges : c’est tellement rare de recevoir, sur Meetic. C’est un délicieux texte qui, loin de se contenter de n’être qu’une réponse, entre dans mon jeu avec élégance, cynisme et humour. Je me suis vraiment régalé en le lisant… et c’est suffisamment rare pour être signalé.
(à suivre)
Mercredi 16 novembre 2005
Fin septembre, j’ai fait connaissance sur le tchat de Meetic de N., une jeune femme de 29 ans venue discuter avec moi.
Etant donné qu’elle habitait à près de 200 kilomètres de chez moi, je lui ai clairement fait comprendre qu’il ne fallait pas espérer quoi que ce soit de sérieux avec moi. Mais elle n’avait pas l’air de comprendre mon point de vue, m’assurant que je me posais des barrières, que la distance, c’était secondaire, que l’amour allait au delà… et patati et patata.
Autant je n’étais pas contre l’idée d’aller passer un week-end sympa avec elle, autant je m’opposais, quoi qu’il arrive, à une relation sérieuse. Ce sujet de discussion – la relation à distance – était à l’origine de régulières petites disputes. Mais malgré nos divergences, elle continuait à me proposer de nous voir :

Je trouve ridicule de chercher à construire une relation amoureuse d’emblée bridée par le problème de la distance. D’une part, ça transforme la relation en relation à la petite semaine (on se voit le week-end quand on peut, adieu la spontanéité) et d’autre part, la séparation a tendance à travestir les sentiments, à nous faire prendre la souffrance du manque pour une marque d’amour profond quand elle n’est qu’une émotion conséquente. C’est une petite affection excitée qui se prend pour de l’amour et qui conduit à le fantasmer – l’amour – plus qu’à le vivre. Et, comme pour les rencontres sur Internet qui se complaisent trop longtemps dans le virtuel, l’absence conduit à l’idéalisation. Combien de couples se sont aimés à distance pour se rendre compte une fois qu’ils pouvaient enfin être ensemble que ça ne collait pas, que partager le quotidien s’avérait désagréable, qu’ils ne s’aimaient pas tant que ça ? Autant dire qu’il faut être un peu maso pour choisir de souffrir pour rien…
Et quand l’éloignement met à nu de vrais sentiments, ce n’est guère plus réjouissant. Pour avoir goûté aux « joies » de la relation amoureuse à distance, ça ne mène souvent qu’à une seule chose : après une plus ou moins longue période de séparation physique, l’un ou l’autre finit par rencontrer quelqu’un de proche dont la compagnie ne nécessite pas 10 heures de route et contre lequel on ne peut rivaliser. C’est la règle « loin des yeux, loin du coeur » qui s’applique. Triste mais humain.
Pourtant, N. a l’air bien décidée à y croire, à l’amour à distance. Est-ce parce qu’elle habite dans une petite ville de province et qu’elle n’a pas suffisamment de choix, qu’elle est prête à certains sacrifices ? Ou est-elle naïve au point de croire que l’amour est vraiment plus fort que tout ? Si c’est vrai dans l’idéal, la réalité est souvent beaucoup plus décevante.
Au téléphone, je découvre une jeune femme à la voix profondément touchante, fragile, enfantine… Enfantine dans les intonations, les mots, les onomatopées… C’est un jeu de séduction, mais c’est à un point tel que ça m’en met mal à l’aise. Une fille de 8 ans, c’est attendrissant mais ce n’est pas désirable. En dehors de ça, elle est réellement attachante, parce que naturelle, spontanée, sensible.
Au fil des coups de fil, des tchats et des sessions de webcam, nous convenons de passer un week-end ensemble, chez elle, d’un vendredi soir au dimanche. Nous discuterons, ferons des câlins, nous baladerons, regarderons un film, rirons…
N. s’avère être dans le virtuel une fille intelligente, drôle, coquine et un peu « folle ». Même si nous continuons à nous accrocher quelques fois sur le problème de la distance, nous parlons de tout avec naturel, sans tabous. En revanche, elle se révèle rapidement un peu excessive dans ses émotions. Elle est ultra sensible, prédit que je vais lui « briser le coeur » et, alors que nous ne nous sommes jamais rencontrés (nous nous connaissons virtuellement depuis moins de 10 jours), elle commence déjà à me lancer avec une petite voix des « tu me manques » par téléphone, me dit qu’elle n’attend que moi et à pleurnicher à la moindre occasion. Je crois même l’avoir surprise, à la fin d’une conversation téléphonique, à se retenir de vouloir me dire qu’elle m’aimait. J’ai eu beau essayer de lui faire remarquer qu’il fallait qu’elle se calme, que nous ne nous connaissions pas, qu’à ce niveau c’était de l’hystérie, elle me rassurait en me disant que je me trompais et qu’elle avait la tête sur les épaules. Bon…
2 jours avant notre rencontre programmée, je fais par hasard une curieuse découverte :

Je lui ai dit que j’avais éteint mon téléphone et je lui ai souhaité une bonne nuit. Son comportement sur la fin m’a calmé. Je ne comprends pas pourquoi elle s’est évertuée à ne pas me dire son âge et à essayer de me faire avaler des couleuvres. Surtout que je ne lui ai jamais dit qu’il n’était plus question pour moi de la rencontrer ou quoi que ce soit de ce genre. Je trouve qu’elle a été d’une profonde mauvaise foi, ce qui ne n’était pas censé la caractériser. Du coup, suite à ce tchat, elle m’a laissé 2 messages sur mon répondeur où elle était pratiquement en pleurs…
Le lendemain, alors que je n’étais pas devant mon écran, elle est venue me voir sur MSN :

Contrairement à ce qu’elle semblait croire, je ne lui faisais pas la tête. Je n’en avais d’ailleurs aucune raison même si je déteste qu’on me mente et que je n’ai pas aimé la façon dont elle m’a parlé. Je ne lui en tiens pas rigueur parce qu’elle n’est pas comme ça d’habitude mais je garde à l’esprit la façon dont peuvent tourner les choses avec elle. Notre rencontre de vendredi est maintenue.
Vendredi midi, elle me téléphone pour me prévenir qu’elle est malade (c’est la saison : tout le monde autour de moi l’est), qu’elle a un peu de fièvre et nous convenons qu’il vaut peut-être mieux attendre le lendemain pour savoir si son état s’arrange. Finalement, le soir même, elle me prévient qu’elle va mieux et nous décidons sur un coup de tête de nous voir quand même. Il est 22 heures quand je prends la route, en pleine nuit et sous la pluie…
Trois heures de route plus tard, nous nous rencontrons. Elle est certes un peu moins bien que sur ses photos et sa webcam, a facilement 10 kilos de plus que ce qu’elle annonçait sur sa fiche, est un peu trop parfumée mais elle n’en est pas moins souriante, accueillante et fofolle comme je l’avais imaginé. Pas de forte déception, donc.
Elle me fait visiter son chez-elle. Nous discutons, buvons un jus de fruit et fumons un peu de chocolat (cela faisait parti du programme, sans doute avait-elle prévu qu’elle aurait besoin de se détendre). Je suis en tout cas content de découvrir une jeune femme a priori plus stable, plus mesurée que ce à quoi je m’attendais (pas d’hystérique à l’horizon !). Elle est bavarde et drôle. Compte tenu de l’heure très tardive, du fait qu’elle était fiévreuse dans la journée et que je viens de faire trois heures de route, ce n’est pas l’idéal non plus pour être chacun au top de notre forme mais il me semble que nous nous en sortons bien. L’attrait d’une nouvelle rencontre puise en nous quelques forces de dernier recours. Nous finissons par nous coucher. Sans que j’aie le temps de dire ouf, elle est déjà toute nue ! Nous nous faisons de petits câlins. J’aime faire durer le plaisir et faire monter lentement l’excitation, surtout lors d’une première fois. A peine mes caresses ont-elles commencé qu’elle me dit que je suis malade, que je vais la rendre folle et la voilà qui se précipite vers un tiroir pour en sortir un préservatif afin que je lui fasse l’amour. Elle est l’exact contraire de « la demoiselle au toutou », elle ne semble jurer que par la pénétration !
Le lendemain matin, tout se dégrade : elle a un accès de fièvre et est incapable de décoller du lit. Un vrai zombie. C’était à prévoir et le fait de se coucher tard n’a rien dû arranger. Je lui propose d’aller lui chercher des médicaments, de m’occuper d’elle comme je peux mais elle refuse. Elle n’a pas envie que je sois là quand elle est dans cet état et me demande sans grand ménagement de partir. J’avoue m’être demandé si elle ne feignait pas la maladie pour se débarrasser de moi (tout est possible) mais compte tenu de la façon dont tout s’est passé, je ne le pense sincèrement pas.
Je me suis baladé dans sa ville tout l’après-midi et suis rentré tranquillement à Paris rejoindre des amis le soir. Je me suis tapé 2 heures d’embouteillage sur le périphérique (en plus du trajet) avec en bonus un fort mal de crâne et un quasi début de fièvre. Je ne l’ai pas appelée, elle ne m’a pas appelé.
Nous nous sommes recroisés sur MSN les jours suivants. J’ai finalement réussi à lui faire avouer son âge : 34 ans. Je lui ai fait part de mes interrogations quant au fait qu’elle ait pu chercher à ce que je parte, ce à quoi elle m’a répondu : « je ne peux pas t’en vouloir de le croire j’etais tellement mal q tu soit venu et que je tombe malade un peu plus et que l’on ne puisse prifiter du w e ». Nous avons chatté à nouveau quelques courtes fois mais on ne peut pas dire que l’enthousiasme y était d’un côté comme de l’autre. Puis le temps a fait le ménage et elle a été la première à me retirer de sa liste MSN. Ainsi va la vie.
Cette rencontre catastrophique a mis un terme direct à la « magie » du départ. Catastrophique, parce qu’écourtée et finalement bâclée, même si ce n’est la faute de personne. Je pense que nous aurions passé un agréable week-end tous les deux si elle n’avait pas été malade. Y aurais-je trouvé pour autant tout ce que je venais y chercher ?
E. ne s’est pas montrée très disponible pour chatter avec moi. Dans la mesure où elle m’a lancé une grande question à laquelle je me suis efforcé de répondre avec humour et subtilité, j’aurais aimé qu’elle en fasse autant avec moi. C’est la définition d’un échange sympa (voire d’un échange tout court). Je suppose qu’elle chattait à côté, notamment avec son ex avec lequel elle semble n’avoir pas encore réglé tous les problèmes. Cela dit, ce n’est pas une raison pour ne pas prêter un peu plus d’attention à ceux pour lesquels on prétend avoir un tant soit peu d’estime. Bref, je ne me formalise pas : E. est désormais loin d’être le centre de toutes mes préoccupations, je chatte aussi avec d’autres meetic-girls que je prévois de rencontrer. Je suis juste un peu déçu par la tournure qu’ont pris les choses avec elle.
Le lendemain, en fin de matinée, E. se connecte sur MSN et vient me parler :

La conversation se termine très vite (sans qu’elle ne termine ses 10 points, la vilaine !) et nous nous quittons. Elle ne m’a pas proposé de nouvelle date pour une rencontre mais peu importe, j’ai déjà pris beaucoup de recul par rapport à nos échanges et je n’en attends plus grand-chose.
Le lendemain, E. me retrouve sur MSN :

Le terrain devient particulièrement glissant. La jeune femme sympathique et équilibrée qui m’avait abordé sur Meetic, entamant « une phase de positivisme » et consciente de ce que pouvaient être nos rapports dans le meilleur des cas s’est rapidement transformée en une femme indécise, rongée par les problèmes personnels et les complexes et bercée d’illusions farfelues. Je crois qu’il est plus que temps de prendre un peu de distance avec elle, il lui faudra du temps pour aller mieux et voir plus clair dans sa vie.
Nous chattons quelques nouvelles fois mais je lui fais comprendre qu’elle a besoin de temps pour sortir de ses galères, ce à quoi elle acquiesce : « j’ai reflechi – tu as raison – il faut me laisser kelk semaines pour faire mon deuil…. – mais, – tu m’auras oublié d’ici la !? »
A une grande question aussi légitime qu’existentielle, il était indispensable que je lui écrivisse la réponse la plus appropriée, honnête et subtile possible : « lol. on verra ! »
Une vingtaine de jours passent, j’ai la tête dans d’autres histoires que je vous raconterai une autre fois. Je fais un peu de ménage dans ma liste de contacts MSN mais comme j’ai la délicatesse de ne jamais retirer personne sans au moins le prévenir et lui dire au revoir, j’aborde E. pour lui souhaiter une bonne continuation :

A la fin du week-end, elle m’envoit un petit SMS, me demandant si je suis sur MSN. Une fois rentré chez moi, je me connecte et nous discutons un peu :

Cette fois, elle a l’air décidée et réussit à me convaincre d’accepter de la rencontrer. Certes, la spontanéité du début de notre rencontre virtuelle a plus que disparu mais je n’ai aucun a priori envers elle, en dehors du fait qu’elle ne savait pas ce qu’elle voulait, ce que je suis prêt à réévaluer. On fait tous des erreurs et si elle me dit qu’elle va mieux et qu’elle a vraiment envie de me voir, je ne suis pas contre. Nous convenons donc de nous voir chez elle le jeudi suivant (soit 4 jours plus tard). Pas de calissons d’Aix (il y a des limites, tout de même, à ce que je suis prêt à endurer), c’est elle qui me préparera à dîner (une quiche lorraine « maison » et un dessert surprise), histoire que, dans le pire des cas, je ne vienne pas pour rien…
Nous nous téléphonons et parlons un peu : toujours la même voix agréable et le rire facile, ce que j’aime. Elle me demande si notre possible relation implique une fidélité (ce à quoi je réponds : non) car elle entend continuer à voir son ex de temps en temps. Rien de plus normal, je lui réponds d’ailleurs que je vois aussi la mienne, d’ex. Voilà qui est clair comme de l’eau de roche !
Nous chattons quelques nouvelles fois le soir. La veille de notre rencontre, vers 23h30, E. se connecte sur MSN (elle doit me donner son adresse) :

Alors là… le sang m’est monté à la tête ! On me demande parfois s’il m’arrive d’agir en fonction de mon blog et je dois reconnaître que la perspective de vous raconter que je l’avais traitée de « sale connasse pitoyable » et de « pauvre fille désespérée » a fortement contribué à ce que je garde un semblant de sang-froid.
C’est une situation totalement ridicule et je ne peux que commencer par me reprocher à moi-même d’avoir gardé contact avec une femme pareille ! Il y a belle lurette que j’aurais dû la jeter aux oubliettes ! Je crois que E. est une femme particulièrement faible et sans aucune estime d’elle-même. Il est certain qu’elle n’a certainement jamais eu l’intention délibérée de me prendre pour un con, c’est juste qu’elle n’a simplement aucune volonté et ne dirige rien. J’ai encore du mal à comprendre qu’elle ait été incapable d’expliquer à son ex que ce soir là, ce n’était pas possible parce qu’elle était occupée et qu’il fallait juste repousser ne serait-ce qu’au lendemain ou au surlendemain !
Rassurez-vous, je l’ai immédiatement retirée de ma liste de contacts MSN. Que cette expérience désastreuse puisse vous servir, vous surprendre ou vous amuser : il est des gens en dérive dramatique. Je m’étonne encore de m’être laissé prendre dans ses galères de vie.
Ce qu’il y a de mieux à espérer pour elle, c’est qu’elle arrive à se détacher de son ex, qu’elle soit capable de l’envoyer chier et de vivre sa vie aux dépends de personne. Mais en être là, dans un état pareil, à 37 ans, avouez que c’est… triste. Je n’ai évidemment pas de nouvelles d’elle, depuis (certes, je l’ai retirée et bloquée à vie sur MSN mais elle aurait pu me téléphoner ou m’envoyer un SMS). A ce jour, elle ne m’a toujours pas retiré de sa liste de contacts MSN. Curieux, non ?