Lorsque l’on passe beaucoup de temps sur Meetic, les rencontres virtuelles se succèdent et les contacts s’accumulent. Et pour peu qu’on ne soit pas raisonnable, on peut vite se retrouver dépassé par les évènements. En ce qui me concerne, je trie mes contacts et essaie toujours de ne pas en avoir plus de 2 ou 3 réguliers en même temps. Mais dès que je vois qu’une rencontre ne donnera rien, je passe très rapidement à une autre.
L’automne a été pour moi une période d’intensive utilisation de Meetic, ce n’est pas pour rien qu’il m’a fallu autant de temps pour les raconter dans ce blog. Afin de se repérer et de voir clairement la façon dont se sont enchaînées les choses, j’ai réuni les 25 posts concernant la période de septembre à novembre 2005 dans une grande frise chronologique : chaque couleur correspond à une fille et chaque rectangle à un post. Et chacun est cliquable pour découvrir ou redécouvrir une histoire :
Qui ne connaîtrait rien aux rencontres sur Internet pourrait constater de quelle façon les histoires s’entremêlent : notre comportement dépend souvent du contexte dans lequel nous nous trouvons à un moment donné, lequel est nourri par les rencontres que nous venons de faire.
Durant cette période s’étalant du 16 septembre au 16 novembre, j’ai été en contact avec exactement 76 filles de 20 à 37 ans. Cela peut paraître énorme pour un non-initié mais c’est en réalité plus que banal quand on passe du temps sur Meetic (pour les filles, le nombre est encore bien plus « astronomique »). Dans plus de 60% des cas, ce sont les filles qui m’ont contacté en premier et la plupart du temps via le tchat. Dans un cas sur deux, l’échange s’est limité à un seul tchat en tout et pour tout (on ne s’est jamais reparlé). 6 filles seulement ont choisi de m’envoyer un mail pour le premier contact mais je n’ai répondu qu’à une seule d’entre elles. De la même façon, j’ai envoyé 8 mails et 3 seulement m’ont répondu.
Au final, j’ai eu 2 échanges au moins avec 27 filles seulement et 3 échanges au moins avec 22. Une douzaine ont vraiment retenu mon attention, pour une relation sérieuse ou non. J’en ai rencontré 7 et ai couché avec 4. Sur les 4, je dirais que c’était une erreur avec 3 et, si les choses étaient à refaire, je ne recommencerais pas. Statistiquement, je me suis retrouvé à coucher avec 5% des filles avec lesquelles j’ai été en contact et 15% des filles avec lesquelles il y a eu au moins 2 échanges sur Meetic.
Les 4 avec lesquelles j’ai couché sont dans l’ordre : la demoiselle au toutou, N. la provinciale qui avait triché sur son âge, Bélina la journaliste et Alina la psychomotricienne qui est la seule avec laquelle je ne regrette rien. N. est la seule avec laquelle je n’ai couché qu’une seule fois.
Les 3 que j’ai rencontrées et avec lesquelles ça n’a rien donné sont la Mademoiselle C. de septembre, Nodie la bretonne et Clubbie l’horrible pouffiasse.
Sur ces 7 rencontres, Nodie est la seule à m’avoir vraiment emballé et touché (aux sens figurés seulement, malheureusement).
Au milieu de tout ça, il y a eu ma première retrouvaille depuis notre séparation avec Jana qui a été une bouffée d’oxygène à un moment où j’en avais vraiment le plus besoin.
Au final, ma rencontre avec Bélina et Alina m’ont permis de terminer ma série de rencontres d’automne dans la sérénité, après toute une série de déboires et de mauvaises surprises. Elles m’ont nettoyé l’esprit et rappelé qu’une rencontre pouvait se passer simplement… normalement.
Il est intéressant aussi de remarquer la façon dont les gens ont réagi dans les commentaires de ce blog. Un nombre assez conséquent n’a pas réussi à replacer les récits de ces rencontres virtuelles dans leur cadre réel. Je ne compte plus le nombre de fois par exemple où j’ai lu que je me posais « trop de questions » ou les réactions complètement démesurées de gens qui ne sont pas arrivés à situer une action dans le temps. Ce blog dilate en permanence des impressions fugitives, il fait des instantanés d’émotions d’un moment donné, court ou long. Mon histoire avec Nodie la bretonne par exemple n’a duré dans ma vie que 8 jours exactement, alors que j’en ai fait 4 posts qui ont donc étalé le débat sur 4 semaines. Aussi est-ce marrant de voir à la couleur de leurs commentaires que beaucoup prennent comme référence temporelle non pas le récit que je prends pourtant le soin de dater mais… le « temps du blog ».
Egalement, c’est fou de voir comme beaucoup n’arrivent pas à saisir les implications d’un récit intime et le déroulement des rencontres sur Internet. Je ne sais s’il faut y voir un manque d’empathie, de réflexion ou une marque relative de bêtise (il paraît que les français ont un QI moyen de 94). Non, je ne suis pas un loser parce que je ne couche pas avec 100% de mes rencontres. Que je choisisse de m’étendre sur les histoires qui se passent mal ne signifie pas que ça se passe toujours mal avec moi ou que je suis tout le temps rejeté ! Oui, il est normal d’avoir des préférences en terme d’intellect et de physique dans ses histoires sentimentales (consciemment ou non, tout le monde en a) et plus normal encore d’opérer des sélections sur Meetic devant les dizaines de milliers de célibataires qui se présentent à nous. Même les prostituées ne prennent pas tout le monde ! Oui encore, il est normal de ne pas tomber fou amoureux tous les 15 jours avec la première meetic-girl venue et ce n’est pas être un éternel insatisfait que de ne pas sentir systématiquement un feeling, même quand ça se passe « bien ». Quand on voit le nombre de couples qui éclatent avant 3 ans et la quantité de célibataires (sans même parler des insatisfaits en couple), c’est à se demander où les gens vivent pour pouvoir sortir des énormités comme celles que je lis parfois ! Bref, pour ceux qui ne lisent pas les commentaires, vous voyez que ça ne vole pas toujours très haut…
Je me suis aujourd’hui un tout petit peu écarté de Meetic, ce n’est pas pour autant que j’ai trouvé la fille formidable. La pratique de Meetic nécessite des pauses régulières si on ne veut pas faire une overdose. Maintenant que le printemps est arrivé, je vais pouvoir m’y replonger doucement mais sûrement. Je pense avoir encore mûri et plus que jamais connaître mes désirs.
Rencontrer Alina fut pour moi un sympathique moment, je l’ai trouvée plus jolie que sur ses photos et tout aussi intéressante que je pouvais l’espérer. En revanche, je n’ai pas senti de feeling spécial, une étincelle à même de rendre cette rencontre plus que simplement agréable. Cela dit, je ne suis pas sûr qu’il faille s’arrêter à deux heures de conversation autour d’un verre pour conclure quoi que ce soit… Quoique. Physiquement, elle me plaît : de jolis cheveux blonds, une silhouette mince et féminine, un visage fin et délicat, du charme et de la distinction. Et intellectuellement, ça suit : elle s’intéresse à beaucoup de choses, a des opinions construites, un regard critique. Les conversations avec elle sont intéressantes et elle a plein de choses à m’apprendre.
Je ne sais pas ce qu’elle a pensé de moi car nous n’avons pas du tout parlé de notre rencontre. J’avoue ne pas réussir à savoir si mon manque relatif d’enthousiasme est lié directement à Alina ou s’il découle de mes déceptions successives.
Alina et moi nous retrouvons sur MSN les jours suivants et bien entendu, nous finissons par aborder le sujet de notre rencontre :

Notre échange sur la question est resté de part et d’autre particulièrement prudent et évasif. Il faut préciser que j’avais eu la maladresse de lui dire sur MSN avant notre rencontre que l’incroyable coïncidence du lycée et du frère l’avait un peu désexualisée à mes yeux, ce qui l’avait beaucoup refroidie. C’est de là que vient son « je ne saisis pas trop ce que tu en attends ». De ce point de vue là, la voir en vrai – d’autant plus qu’elle est charmante et attirante – m’a fait changer de regard.
Nous décidons de passer notre samedi soir ensemble (3 jours après notre première rencontre) et nous donnons rendez-vous à St Michel. En ce qui me concerne, j’ai bien envie d’avoir une relation avec Alina. D’une part, je la trouve à mon goût physiquement et intellectuellement. D’autre part, après mes mésaventures d’automne, j’ai plus que jamais besoin de me sentir désiré. J’ai donc l’intention de donner un caractère de séduction à cette deuxième rencontre et de (tenter de) l’embrasser. Cette fois, je me suis bien gardé d’aborder à froid sur MSN avec elle le sujet d’une relation, quelle qu’elle soit.
Nous sommes à l’heure tous les deux et allons nous installer à l’étage d’un café pas trop bondé mais où un petit concert de salle se prépare. La conversation est toujours aussi agréable d’autant plus que j’essaie de l’inscrire dans un rapport de séduction. Une heure se passe avant que le concert ne commence et Alina vient me rejoindre sur la banquette pour que nous puissions continuer à discuter malgré le bruit. Très progressivement (j’aime faire durer le plaisir), cachés au milieu du brouhaha ambiant et de la salle remplie à craquer en un rien de temps, nous nous embrassons avec douceur et sensualité. Elle m’a confié être un peu gênée par les bisous « en public » et, même si nous étions au fond de la salle un peu à l’écart, nous n’en étions pas moins entourés par des gens de tous âges et de tous horizons.
Après deux courtes heures de conversations entrecoupées de bisous et de câlins pudiques, nous sortons nous promener sur les quais. Mois de novembre oblige, il fait plutôt froid et notre balade ne dure pas plus d’une petite demi-heure. Je lui suggère qu’elle peut m’inviter chez elle si elle a envie que nous continuions la soirée ensemble mais je vois qu’elle souhaite que les choses n’aillent pas aussi vite et je n’insiste pas. Nous nous embrassons une dernière fois et nous quittons.
Nous nous retrouvons sur MSN le lendemain (dimanche), nous racontons ce que nous avons fait en rentrant et parlons du moment où nous allons nous revoir :

Nous prévoyons de nous retrouver lundi vers 18h00 à Bibliothèque, un petit coin aéré et calme que j’apprécie.
Commencer une nouvelle histoire, c’est toujours quelque chose qui vous met sur un petit nuage… normalement. Aussi suis-je un peu surpris de ne pas ressentir grand-chose, ni enthousiasme ni enjouement particulier. Est-ce Alina qui me laisse indifférent ? Mes récentes mésaventures m’ont-elles conduit à désirer si fort une relation qu’en contrecoup, je m’en désintéresse quand c’est acquis ?
C’est d’autant plus manifeste que le soir même, j’ai Jana au téléphone et que ça me fait étrangement infiniment plus plaisir. Elle me raconte ses petites histoires du moment avec quelques garçons : une rencontre purement sensuelle, une autre en parallèle un peu plus régulière avec un garçon qu’elle voit de temps en temps, etc. Elle est dans la même situation que moi, à ne pas être plus emballée que ça par sa relation « principale » et se demande comme moi si cela vient d’elle ou pas. Nous prévoyons de nous voir jeudi soir chez elle et, aussi curieux que cela puisse paraître, cette perspective me rend beaucoup plus heureux que celle de retrouver Alina le lendemain même. Dans l’ordre des choses, ne devrais-je pas être plus excité à l’idée de faire l’amour dans 24 heures avec une fille que je ne connais pas encore dans l’intimité que dans 4 jours avec une autre que je connais déjà par coeur ?
Mon devoir d’honnêteté que je confonds souvent avec le devoir de transparence d’un gouvernement me place devant un dilemme : dois-je dire à Alina que je vois toujours Jana ? Evidemment, ma tendance naturelle me porte vers le « oui » et même si je sens que je vais hésiter jusqu’au dernier moment, mon intention est d’en informer Alina avant que nous ne couchions ensemble.
Alina et moi nous retrouvons lundi en début de soirée comme prévu et partons discuter et nous faire des bisous autour d’un verre dans un endroit cosy. Elle me parle en long et en large de son métier de psychomotricienne, sujet très intéressant. 3 heures plus tard, nous sortons du bar et elle m’invite chez elle. Je n’ai pas trouvé l’occasion de lui dire que je voyais encore Jana et mes hésitations ont achevé de m’ôter tout courage à rentrer sans transition dans le vif du sujet.
Avec le recul d’aujourd’hui, je me rends compte à quel point il aurait été idiot d’aller lui révéler une chose pareille. D’une part parce que je ne vois pas Jana souvent (une fois par mois au maximum), d’autre part parce que nous ne sommes pas ensemble depuis suffisamment longtemps pour que je renonce comme ça à ma vie et, pour finir, parce que ce genre d’aveu ne sert à rien sinon à créer une embrouille inutile. Les uns vont s’offusquer et crier au scandale en défendant cette pauvre fille « trompée » dès les premiers jours. Les autres vont me trouver bien coincé de me poser autant de questions pour si peu, me rappeler qu’une relation aussi jeune n’a pas à être forcément exclusive et que c’est jeter de l’huile sur le feu de jouer au jeu de la sincérité quand il ne sert strictement à rien. On ne renonce pas à sa vie pour une histoire qui n’a que trois jours et dont on est sceptique. Monstre ou coincé, toujours est-il que trouver une réponse à mes questions n’a pas forcément été une chose évidente pour moi.
Nous arrivons chez elle : un petit « deux pièces » bien aménagé, décoré sans excès et vivant. Elle nous prépare un petit truc à manger. Hors public, je peux enfin l’embrasser sur son canapé avec plus de volupté. Son petit sourire gêné s’est transformé en un large sourire dont elle ne se défait plus. A mesure que les câlins deviennent chauds, nos vêtements disparaissent et nous nous envolons dans sa chambre. Alina a un très joli corps tout à fait à mon goût avec des petites fesses à croquer… et je ne me prive pas. Nous faisons l’amour avec tendresse et passion. Au summum du plaisir, elle perd un petit peu la tête et ce qu’elle raconte devient limite incompréhensible, c’est amusant comme tout ! Nous nous serrons l’un contre l’autre et nous embrassons. Un peu plus tard, d’une petite voix pudique, elle me lance que « c’était trop bien ! ». Le moment est magique. Être désiré et donner du plaisir, c’est ce dont j’avais le plus besoin. Est-ce seulement ce que que j’étais venu chercher ?
Nous nous quittons le lendemain matin au métro. Nous devons passer le week-end ensemble chez moi.
Vendredi au téléphone, Alina insiste beaucoup pour qu’on se voit dès ce soir mais je n’en ai pas particulièrement l’envie, d’autant plus que Jana, que j’ai quittée en début d’après-midi, m’a épuisé. Alors nous discutons un peu au téléphone pendant que je range mon chez-moi afin que ce soit agréable pour elle de me rejoindre le lendemain. Comme je l’avais confié à Jana, j’ignore toujours pourquoi je ne suis pas plus enthousiaste que ça dans ma relation avec Alina : elle est jolie et intelligente avec de la personnalité et je n’ai vraiment rien à lui reprocher. Notre conversation téléphonique va m’aider à mettre le doigt sur ce qui peut-être me manque. Nous abordons pour une raison que j’ai oubliée le sujet des passions en général et Alina m’explique qu’elle n’en a aucune et que ce n’est pas son fonctionnement : elle a beaucoup de centres d’intérêt mais n’est pas « passionnée » en général par quoi que ce soit (ce n’est pas moi qui le dit, c’est elle). Du coup, peut-être que cela la rend d’une certaine façon assez froide et modérée à mes yeux. Car c’est l’antithèse de ce que je suis, d’un tempérament enflammé et passionné. Ce petit moment téléphonique m’a fait beaucoup réfléchir sur la viabilité de notre relation.
Le lendemain, nous nous retrouvons en tout début d’après-midi et partons nous balader en ville. Autour d’un café, nous parlons de sexe et dans une certaine mesure de nos fantasmes. Là encore, il apparaît une vraie différence : autant je suis avide d’expériences nouvelles et de petits jeux coquins, autant ce n’est pas du tout son truc. Elle a une sexualité beaucoup plus « classique » : ce que l’on peut trouver dans un sex-shop ne l’intéresse absolument pas. L’important dans une relation, c’est d’être raccord sur les choses essentielles. Je lui fais donc part de mon scepticisme quant au fonctionnement ne serait-ce qu’à moyen terme de notre relation, je lui expose mes doutes et mes réflexions du moment et je lui demande son avis là dessus. Sa déception est palpable et cela la refroidit nettement. Je pense qu’elle ne s’était pas encore posé ce genre de question.
Notre week-end ensemble s’est bien passé… mais je l’ai sentie ces deux journées sensiblement refroidie par mon aveu. Nous sommes allés dimanche faire une randonnée très agréable en forêt, nous avons pris une douche ensemble et avons fait des câlins. Elle est rentrée chez elle dimanche soir tard.
Je pense qu’il était vraiment important que je lui fasse part de mes doutes avant que les choses entre nous ne prennent une tournure plus « sérieuse ». Je ne savais pas au fond ce qu’elle pouvait vraiment penser de son côté jusqu’à ce que, mardi soir, je reçoive un mail de sa part :

J’ai été très heureux de lire ce mail car ce qu’elle a écrit correspond exactement à ce que je pense de notre relation.
Je lui passe un petit coup de fil le lendemain et nous nous retrouvons autour d’un café. Nous sommes d’accord sur l’impossible équilibre d’une relation sérieuse entre nous et comme elle ne souhaite pas autre chose, nous décidons d’arrêter là notre petite histoire. A la fin de ce dernier moment passé ensemble, nous nous levons et allons rejoindre l’entrée d’une station de métro. Nous nous embrassons tendrement une dernière fois et nous saluons.
A la fin du mois d’octobre, j’ai fait la connaissance d’Alina, une fille de 26 ans, blonde et mince, pas trop mal, qui est venue me trouver sur le tchat de Meetic :

Nous parlons un peu de nous et de nos attentes respectives. Elle est psychomotricienne et inscrite sur Meetic dans l’espoir de faire une rencontre sérieuse. Moi-même, après mes dernières histoires biscornues, je ne suis plus sûr d’avoir envie d’autre chose que d’une vraie relation amoureuse. S’ensuit un bout de conversation sur le fait qu’elle s’estime « non pratiquante » parce que « pas croyante, mais plutôt catholique d’éducation ». Bon, non-croyante, ça me va. Ne pas être athée ou au strict minimum agnostique, c’est pour moi purement éliminatoire pour pouvoir postuler en tant que fille formidable. Nous partons donc dans un petit jeu de tests d’affinités :

« La vieillesse est un naufrage » est un aphorisme simple dont je raffole parce que je me suis rendu compte (soyons clairs) que les imbéciles sont infoutus de le comprendre ! Sur Meetic, ça peut donc être un précieux indicateur d’intelligence : si on me répond « Ouh là là, comment tu te prends trop la tête mdr », je sais que ça ne sert à rien d’espérer dans le futur de grandes envolées philosophiques et, compte tenu de ce que j’attends d’une relation humaine, je peux allègrement passer mon chemin. Beaucoup de gens sont absolument incapables de comprendre ce qu’est en soi la vieillesse, à savoir une lente décrépitude, un vice de la génétique qui contraint judicieusement les espèces à évoluer pour survivre mais qui apparaît particulièrement cynique aux yeux d’une espèce consciente de son existence.
S’il n’y a pourtant pas lieu de tergiverser, une partie de gens est persuadée que vieillir n’a rien de mauvais et refuse de concevoir la vieillesse comme une condamnation à mort à échéance exponentielle. Est-ce un manque de discernement ou un refus lâche de regarder les choses en face ? Une autre partie de gens encore moins enviable ne s’est simplement jamais posé la question de ce que pouvait être vieillir : c’est une étape dans la vie, c’est comme ça, point. Et puis, il y a les plus excusables sans doute qui se réfugient derrière la croyance religieuse pour tranquilliser leur existence et pour lesquels vieillir a un sens encore différent.
Toujours est-il que ne pas comprendre ce qu’implique de vieillir est à mon sens un vrai manque de discernement ou de questionnement et par delà… d’une certaine intelligence. Sur Meetic où il faut être capable de se faire une idée rapidement sur l’inconnu(e) qui se présente à soi, c’est un indicateur bien plus pointu qu’un « niveau d’études » ou une position sociale. Être bac+5 n’apporte malheureusement pas toutes les garanties qu’on pourrait être en droit d’attendre même si ça peut être un premier écrémage. Aussi, ce genre de débat en apparence anodin en révèle beaucoup sur la capacité de réflexion de l’autre.
Alina et moi passons sur MSN et concluons cette petite discussion :

Je ne sais pas si c’est une histoire d’inhibition ou d’un petit manque de questionnement, mais Alina a essayé de m’expliquer mon adage de façon pragmatique, en cherchant à décortiquer les mots, plutôt que de rester sur l’essence générale du propos. Peut-être aussi n’était-elle n’était pas dans le « trip » sur le moment. Toujours est-il que j’ai bien aimé son ton et ses paroles qui m’ont suggéré une jeune femme subtile et (somme toute) réfléchie.
Nous parlons un peu de nous et là… incroyable mais vrai : Alina m’apprend qu’elle est originaire de la même ville de province que moi (une ville de moins de 50.000 habitants !), qu’elle est allée dans le même lycée que moi et… nous constatons qu’elle était en seconde quand j’étais en terminale ! Et le délire ne s’arrête pas là : quand elle me dit que je connais peut-être son frère qui a mon âge et qui était également en terminale, son nom de famille (dans son adresse MSN) qui m’était familier me fait *tilt* : son frère était… dans ma classe ! Quelles extraordinaires coincidences !
Les jours suivants, nous continuons à chatter quand nous nous croisons sur MSN. Je ne suis pas transi d’amour sur le tchat mais je la trouve agréable. Cette fois, je me suis gardé d’aborder à l’avance avec elle la forme d’une relation, quelle qu’elle soit. De toute façon, je n’ai pas d’avis sur la question et rien dans son physique ou sa personnalité n’est là pour m’interdire d’envisager une relation sérieuse s’il s’avérait que nous nous entendions particulièrement bien dans la vie.
Nous décidons de nous rencontrer enfin le mercredi 2 novembre. Nous nous donnons rendez-vous à Daumesnil (pas top mais cela nous arrange tous les deux) en début de soirée. Nous ne sommes en retard ni l’un ni l’autre et je la reconnais assez facilement. Je la trouve plus jolie que sur ses photos (une agréable surprise !). Moi, je suis particulièrement fatigué par ma journée et risque de ne pas lui paraître au top de ma forme, tant pis. Nous discutons ensemble 2 petites heures, la conversation est agréable. Alina est une fille avec de la personnalité, du caractère et une certaine douceur. Pas de coup de foudre à l’horizon mais j’ai passé une agréable soirée. Même si nous n’avons pas du tout abordé le sujet de notre rencontre, il est vaguement question que nous nous reverrons…
(à suivre)
En général, quand on s’est rencontré sur un site de rencontres sur Internet, il ne se passe pas beaucoup de temps sur le tchat avant que l’un ou l’autre parte dans des allusions plus ou moins salaces, d’autant plus si l’heure est avancée. En général, ça marche comme au ping pong : un petit truc de rien du tout que l’autre relève, que l’on amplifie à son tour et… d’écho en écho, la température monte.
Voici trois petits extraits de conversations coquines :
Le premier est un échange que j’avais eu avec « la femme de 37 ans ». Cette femme, agréable et sensible, n’en avait pas moins des problèmes insolubles avec son ex : elle en était totalement dépendante et ses complexes et sa désastreuse estime d’elle-même n’y arrangeait rien. Elle m’avait demandé ce que j’aimais « au lit » et, bien que ne lui ayant pas répondu, je n’avais pas oublié de lui renvoyer la question un peu plus tard :

J’avais été étonné que « soumise » soit la première (et unique) caractéristique qu’elle m’ait donnée mais à mon plus grand étonnement encore, cela m’avait beaucoup excité.
Si une conversation avec E. sur le sexe restait très soft, ce n’était pas le cas avec Clubbie qui, le premier soir de notre rencontre virtuelle, au bout de 2 heures maxi, se livrait déjà à des confidences plus crues :

Je ne suis pas très fan des conversations crues, je trouve que cela enlève toute dimension sensuelle à ce qui est décrit.
Sur Meetic, j’avais fait la connaissance d’une jolie blonde de 20 ans. Trop jeune pour moi (c’est elle qui était venue à mon contact) et pas du tout dans mon trip, nous avions tout de même gardé contact et chatté occasionnellement une douzaine de fois en l’espace d’un mois. Au bout de quelques semaines, elle m’avait fait une confidence qui m’avait tout de même surpris, au vu de son âge :

Eh bien, en voilà une idée qui me plairait bien : une expérience à 3. Ca doit être… formidable, non ?