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Anadema's Story

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Blog sur mes rencontres amoureuses sur Internet (et ailleurs)

Blog sur mes rencontres amoureuses sur Internet (et ailleurs)



Mercredi 28 novembre 2007

Lire attentivement la notice

Le monde devient d’un simplicité merveilleuse depuis que chaque problème trouve son remède miracle. Pour lutter contre les troubles du sommeil, il suffit de prendre un comprimé de Stilnox®, pour lutter contre les troubles de la vie d’avaler un comprimé de Prozac®, et les sujets à problème s’évanouissent (au propre comme au figuré). A partir de là, aucune raison qu’on ne trouve rien pour soigner les solitudes du cœur.

Puisqu’une fois sortis du cursus estudiantin, les outils de notre vie quotidienne ne nous offrent pas forcément l’occasion de rencontrer des célibataires qui nous conviennent, nous sommes de plus en plus nombreux à recourir au remède des « sites de rencontres » pour tenter de prendre en main notre vie sentimentale, plutôt que de la laisser dériver indéfiniment dans le grand bazar du hasard. Mais comme tout médicament, le remède a ses revers que les sites de rencontres se gardent bien de nous mentionner dans leurs campagnes de publicité.

Ainsi et aussi surprenant que cela puisse paraître, plus longtemps on reste inscrit sur un site comme Meetic, moins on sait faire preuve de patience. Ajoutez à cela l’insidieuse et taraudante lassitude qui fait que ce qui pouvait nous faire rire ou nous toucher au départ nous laisse de plus en plus dans une apathique indifférence, et vous aurez compris qu’il s’en faudrait de peu pour qu’on vire vieux con en un rien de temps. Difficile de garder intact son enthousiasme de départ, quand celui-ci est progressivement grignoté par les multiples déceptions, silences, zappages, mensonges et autres gentilles trahisons inhérentes à la formule, lesquelles s’additionnent à grande allure pour former au dessus de l’emballage glamour que nous vendent les sites de rencontres un bel amas nauséeux.

Du coup, je ne compte plus le nombre de plaintes que j’ai pu entendre ou lire ici et là à propos des sites de rencontres sur Internet : qu’on n’y trouve que des plans-cul, des crétins ou des allumeuses, qu’il y regorge de malhonnêteté, de mensonges, de pièges virtuels et autres tricheries, qu’il suscite dégoûts et amertume, qu’on n’y rencontre que des silences méprisants (quand on est un homme) ou qu’on se fait harceler (quand on est une femme). La liste est longue pour qualifier ce qui se présentait au départ comme une alternative romantique et qui se transforme petit à petit en impasse sordide.

Mais après tout, comme avec tout médicament digne de ce nom, il vaut probablement mieux éviter de mettre son nez dans la notice et son interminable liste d’effets secondaires, pour ne se concentrer que sur ce qu’il promet de guérir. Sinon on ne prendrait jamais rien…

 

 


Anadema - 09:44 - 18 commentaires




18 commentaires :


1. Cimelhia
Mercredi 28 novembre 2007 - 13:07

Bonjour,

J’ai découvert ton blog, il y a quelques semaines, et je voulais tout simplement te dire que c’est un plaisir de venir le consulter.
Méfions nous de l’automédicalisation!! ;-)



2. Flavie
Mercredi 28 novembre 2007 - 17:15

Ah…enfin…Cela faisait longtemps que je n\’avais pas lu un article aussi pertinent!!En tout cas j\’adore…et j\’adhère!!



3. murfie
Jeudi 29 novembre 2007 - 09:27

C’est avec toujours autant de plaisir que j’ai lu ton dernier post.
Au chapitre « effet secondaire », j’en porte un nouveau à ta connaissance: rencontrer un type par meetic et s’apercevoir que c’est le frère d’une collègue de bureau !
Joie de pratiquer les sites de rencontre en province, vérification de l’adage « le monde est petit », ou simplement le destin… je l’ignore. Chacun comprendra cependant le caractère exceptionnel et indésirable de cette situation. Alors que la posologie de meetic promet (tacitement) des aventures sans lendemain, dénuées de tout engagement, me voilà empêtrée dans les convenances d’une rencontre classique.
Et moi qui voulais simplement m’amuser avant de franchir l’année prochaine le cap des 30 ans. Il faut croire, Docteur Anadema, que je me suis trompée de remède…
Néanmoins, une question se pose, et j’invite l’ensemble des mathématiciens internautes à y réfléchir (mon cerveau n’étant pas équipé pour ça dans la mesure où je suis littéraire et, tare ultime, de sexe féminin) :
quelle est la probabilité qu’une telle situation se produise, sachant qu’on compte dans ma région 35 pages de célibataires (12 gars par page) correspondant à mes critères et que ce n’était pas gagné qu’on se plaise en photo, en tchat et en live?



4. Relecteur
Jeudi 29 novembre 2007 - 11:14

Quelques détails :

– « Taraudante » n’existe pas.
– « le remède a ses revers » : il serait plus juste, pour filer ta métaphore, de parler d' »effets indésirables » [relecture : ok, cela apparaît plus loin :) ]
– « s’évanouissent (au propre comme au figuré) » : il ne peut y avoir ici qu’un « figuré ».
– va pour « zappages », mais la phrase qui se termine par « nauséeux » est vraiment trop longue et curieusement construite… nauséeuse ?
– « qu’il y regorge » : incorrect. « que cela regorge »
– « qu’il suscite dégoûts » : on ne sait plus qui est le « il » à ce point de la lecture (je crois qu’on ne l’a jamais su en réalité).

Tes images sont superbes, impressionnantes de réalisme. Et leur contenu est juste et drôle !

Un fan relecteur
P.S. : oui tu écris très bien Anadema, mais ce billet est moins précis que d’habitude ! :)



5. Fred
Jeudi 29 novembre 2007 - 18:20

Je te remercie pour ton remarquable blog et partage ton analyse sur le médicament meetic. Je me demande quel est son taux d’efficacité réel ? Sachant que cela doit être difficilement mesurable, et d’ailleurs est-il destiné à guérir ? Pas sûr, je pense que meetic et consorts sont des placébos pour ceux et celles qui souffrent d’une forme d’hypo-émotivité sentimentale, dont je fais partie. J’ignore exactement si je me suis autoprescrit une cure par défi, timide lâcheté, ou désir de diversification relationnelle, mais j’observe aussi une modification de mon enthousiasme initial en un cynisme néfaste.
La prospérité économique de ces remèdes repose à mon avis sur la pauvreté sociale d’un bon nombre d’individus.
Tous les inscrits cherchent quelque chose qu’ils ne trouvent pas ou ne perçoivent pas dans leur réalité quotidienne (pour moi, cercle d’amis casés, milieu professionnel inadéquat, activités peu propices aux rencontres).
Peut-être que je ne fais pas ce qu’il faut (par maladroitesse, timidité ou autre), pour rencontrer la fille qui va me faire chavirer, me nouer l’estomac au point d’en perdre l’appétit, provoquer une réaction chimique à en perdre le sommeil, et me suis réfugié naïvement dans ce catalyseur de contacts et plus si affinités, sans me mettre une pression inutile.

A ce jour, mon bilan est maigre depuis 6 mois, voire nul, et pour cause, j’y suis allé la fleur au fusil pensant y trouver un peu de sincérité et d’honnêteté. En fait, c’est tout le contraire à de rares exceptions, les réponses évasives et les absences de réponse à mes mails (que je personnalise au mieux avec ma touche d’originalité) me font comprendre que, soit je suis à côté de la plaque (c’est possible) ou soit les destinataires sont vraiment pas intéressées et submergées de mails au point de même pas me répondre « non merci » (en même temps je comprends cette attitude).
Clairement meetic et consorts fascinent plus par diversité et potentiel que par capacité à déclencher une osmose réelle entre 2 êtres.

Mon sentiment n’est ni de déception, ni de surprise (j’essaie de me rassurer), il confirme ce que je pense de notre quotidien où l’indifférence et le manque de courtoisie peuvent être assimilés à une forme de violence que j’ai du mal à expliquer.
Malgré tout je ne baisse pas les bras tout en gardant les pieds sur terre, mon célibat n’est pas pour moi ni une tare ni une fatalité, c’est une ou la dernière étape de mon existence plus au moins longue que je veux mettre à profit avant d’atteindre éventuellement une sénilité irréversible.
Il y a sûrement une fille sur meetic (ailleurs aussi) que je pourrai aimer et inversement encore faut-il la rencontrer. Oups, je crois que des effets secondaires du médicament se manifestent…



6. Anadema - son site
Dimanche 02 décembre 2007 - 20:18

Cimelhia > L’automédication : 85% des français seraient concernés et les femmes plus souvent que les hommes ! ;-)

Flavie > :-)

murfie > Concernant la probabilité, à mon avis tu pourrais être surprise de voir que ça n’est pas forcément si surprenant que ça. Pour pallier aux limitations intrinsèques de ton cerveau féminin littéraire :
Si on considère que tu as dans ton entourage direct :
– 20 collègues de bureau
– 10 ami(e)s proches
– 20 copains/copines/connaissances
– 10 exs petits-amis
– 20 personnes dans ta famille
– 20 voisins/voisines/boulanger/charcutier/coiffeur/etc
Cela nous fait au total… 100 personnes.

– Si ces 100 personnes ont à leur tour dans leur entourage direct 100 autres personnes, tu te retrouves avec potentiellement 10.000 proches indirects.

– Prenons une petite ville de province : au hasard, Montpellier : 245.000 habitants. Prenons en compte que la tendance sera à avoir des connaissances dans cette ville ou sa région, que les gens avec lesquels tu auras le plus d’affinités auront tendance à avoir ton âge et tu te rendras compte qu’il y a finalement des chances pas si faibles de croiser des inconnus qui ont un lien indirect avec toi !

Moi-même, sur la vingtaine de meetic-girls que j’ai rencontrées (et dans la région Île-de-France, donc milieu encore plus brassé), il y en a une qui était la petite soeur d’un garçon qui était dans ma classe de terminale (dans le lycée d’une petite ville de province de 30.000 habitants !). Comme toi, j’avais été très surpris sur le coup !

Relecteur > Alors, vraiment : je ne prétends nullement avoir un phrasé parfait et impeccable, même si j’essaie en général de faire de mon mieux ! Bien entendu, ça ne me dispense pas de ne pas faire de fautes. Aussi, merci d’avoir pris le temps de faire cette correction, je veux bien revenir sur chacun des points.

1- « Taraudante » existe bel et bien. Est là pour me le confirmer mon Petit Robert :
taraudant, ante adj.
Littér. Qui taraude, transperce. -> taraudeur. « De taraudantes inquiétudes » (Duhamel).

2- « le remède a ses revers », je ne vois pas ce qui t’embête. Comme tu le soulignes, cela évite la répétition lourde d’« effets indésirables ».

3- Pour les « problèmes » qui « s’évanouissent », tu vas peut-être me trouver un peu léger mais c’était fait pour tenir de la synecdoque où je prenais les problèmes pour les gens eux-même ! Cela dit, je reconnais que ce n’est pas génial, et je vais voir si je n’arrive pas à trouver autre chose !

4- Pour ce qui est de « zappage », il se trouve que j’avais vérifié et que c’est un mot utilisé au Québec (en France, c’est zapping), et est même recommandé par l’Office québecois de la langue française. Bien entendu, le Québec n’est pas la France mais considérons que le mot existe plus ou moins. Dans ma phrase, je préfère ça à zapping parce que cela fait moins technologique et à mes yeux plus « violent ». Pour la phrase avec « nauséeux », elle est un peu longue en effet et je vais tenter de la raccourcir pour la rafraîchir.

5 & 6- « qu’il y regorge » et « qu’il suscite dégoûts » : le « y » est censé se rapporter à la même chose que « il » mais comme tu le soulignes, on ne sait pas à quoi. Donc, je vais corriger ça !

Fred > Pas sûr en effet que ce soit un remède complet plutôt qu’un simple traitement des couches externes, c’est à voir ! En revanche, je pense que, bien utilisé, Meetic reste un fantastique moyen de faire des rencontres, ou de s’entraîner à en faire, pour peu qu’on fasse attention à ne pas abuser de ses ressources. Mais comme toi, j’ai mis beaucoup de temps avant de faire ma première rencontre « en vrai » : 3 mois. Et pas moins d’1 an avant de vivre une première histoire.

Je partage ton impression d’une certaine forme de violence (le mot peut paraître fort mais pourtant il convient bien). Pour lutter contre les effets secondaires, je n’ai jamais trouvé d’autres moyens que de limiter son temps d’exposition et de faire des pauses longues et régulières. Assez incompatible en fait avec le principe de l’abonnement cher et récurrent. Merci d’avoir partagé une partie de ton expérience, j’espère que tu vas faire des rencontres un peu plus agréables par la suite.



7. murfie
Lundi 03 décembre 2007 - 09:36

Sous le soleil de ma petite ville de province, je suis ravie de constater que, non content d’être un talentueux et perspicace blogueur, tu maîtrises également les lois de la statistique…



8. orange
Mardi 04 décembre 2007 - 18:01

je ne me souviens plus comment et par quel hazard le moteur de recherche google m’a renvoyé vers ton blog ni pourquoi je me suis retrouvé à en explorer le contenu. Etait-ce une curiosité rafraichissante ou simplement du voyeurisme ? le fait est que cela m’a permis de découvrir le principe des sites de rencontre moi qui a 37 ans n’a jamais eu le loisir d’en expérimenter un. Tes divers récits m’amèment d’ailleurs a en éprouver un certain regret. Ceci est d’ailleurs paradoxal quand on comprend ta pensée finale qui est plutôt mitigée sur le sujet.
Bref ! ta quête de la fille formidable et ton introspection dévoilée qui se bouclent en cercle vicieux m’amènent à te dédier ce couplet :

Narcisse ! vision antique d’un souvenir d’écho
Tu bisses, relique sacré sur fond de vertigo,
Ce spectacle sanglant de prométhée ex-abrupto
ses vicères luttant en vain contre ce bec d’oiseau



9. Anadema - son site
Mercredi 05 décembre 2007 - 16:51

murfie > :-) « petite ville de province », c’était une figure de style pour Montpellier, mais une description pour ma ville de lycée !

orange > Si ma pensée finale est effectivement mitigée, je reconnais tout de même un certain nombre de qualités aux sites à la Meetic. Quant au côté répétitif de la vie, c’est valable pour tous : entre le dimanche et le lundi, entre chaque histoire d’amour, entre chaque épreuve, notre foie se recompose. Si mon blog fait ressortir des cercles (en quoi vicieux ?), il ne faut pas se figurer que ça n’est propre qu’à moi. Et il ne faut pas croire non plus : entre 2 posts, je me détache de mon rocher et je quitte ma flaque d’eau !

Relecteur > « et les problèmes s’évanouissent » devient : « et les sujets à problème s’évanouissent ».
– « et autres gentilles trahisons inhérentes à la formule qui s’additionnent à toute vitesse » devient : « et autres gentilles trahisons inhérentes à la formule, lesquelles s’additionnent à grande allure »
– « que j’ai pu entendre ou lire ici et là : » devient : « que j’ai pu entendre ou lire ici et là à propos des sites de rencontres sur Internet : » (pour les problèmes de « il » et « y »).



10. Ambiome - son site
Jeudi 06 décembre 2007 - 21:11

Tu feras attention, ya une pub esayflirt juste au dessus. Les intéractions médicamenteuses c\’est pas tip top…



11. mina
Vendredi 07 décembre 2007 - 22:21

Hye ^_^

Moi aussi je suis impressionnée par ton exemple appliqué.
Notre Anadema est plein de ressources et plein de surprises.

Sinon, moi je suis célibataire… et… et… Je me dis que Fred ou tes autres lecteurs célibataires pourraient ptet faire chavirer mon coeur. Alors si tu étais décidé à faire apparaitre mon email, tu aurais en plus le titre d’entremetteur.
J’en plaisante mais il y a une pointe de sérieux. A réfléchir…



12. C.
Dimanche 09 décembre 2007 - 20:15

En revanche, le verbe « pallier » est transitif direct ; ce qui donne « Pour pallier les limitations intrinsèques de ton cerveau féminin littéraire » et non « Pour pallier aux limitations intrinsèques de ton cerveau féminin littéraire » (au commentaire 6).
Désolée, mais c’était trop tentant !



13. Anadema - son site
Mardi 11 décembre 2007 - 21:13

Ambiome : Ahah ! J’ai oublié de le mentionner, et pourtant c’est sacrément important !

mina : Si je publie ton mail, tu risques de recevoir pas mal de mails lourdingues en plus de pubs pour du Viagra et du Xanax et des propositions de transferts d’argent du Niger… Mais c’est comme tu veux !

C. : Aïe aïe aïe, je ne suis pas près de m’en sortir ! ;-)



14. Bridget - son site
Mercredi 12 décembre 2007 - 13:46

Alors là super excellent, tout simplement sublime cette métaphore! surtout dans notre pays : grand consommateur de médicaments et de sites de rencontres.

J’ajouterai qu’Easyflirt n’est pas une intéraction médicamenteuse mais peut-etre plus simplement un générique?
Le tout est de ne pas les prendre en même temps ;-)

A quand une prise en charge de la sécu, car c’est tout de même un des maux de notre société!

Je me permet de garder cette adresse pour en faire très bientot un article.



15. Fred
Dimanche 16 décembre 2007 - 20:31

A la lecture de ton blog, je continue d’apprécier ton style et tes analyses lucides et sensées, dont je me sens assez proche.
Si tu étais une fille, je voudrais te séduire sans doute ! Oh là, mais rassures-toi, je suis un garçon et, jusqu’à nouvel ordre hétérosexuel affirmé.

La prospection sentimentale virtuelle via Meetic, correctement employé, est sans doute, comme tu dit, un moyen fantastique pour faire des rencontres ou de s’entraîner à en faire, pour peu qu’on fasse attention à ne pas abuser de ses ressources. Mais, il ne s’agit là que d’un moyen parmi d’autres sans autre garantie de résultat que ce que le site veut bien nous communiquer.
Ainsi, Meetic prétend que « 80% de ses abonnés ont rencontré une personne, 70% d’entre eux recommandent le site à leurs proches ! (sondage IPSOS Insight réalisé du 13 au 19 février 2006 sur un échantillon de 434 personnes clientes du site). »
Ce constat me paraît aussi laconique qu’une dépêche AFP (point d’exclamation en bonus). C’est donc avec ces simples statistiques brutes que Meetic veut convaincre de son efficacité ses futurs et actuels clients. Mais rien d’autre à se mettre sous la dent, comme par exemple la nature et la qualité de la rencontre, la fréquence des rencontres, le taux de satisfaction virtuelle et réel, le ratio entre contact virtuel et rencontre réelle… Je doit me contenter de la stat du bouche à oreille !
La valeur du sondage est discutable, il date de presque 2 ans, sur un échantillon de 434 personnes interrogées en pleine époque émotionnelle du Saint Valentin (tiens, tiens…). Mais qui sont ces 434 personnes ? Rapport homme/femme, tranche d’âge, lieu de résidence, catégorie professionnelle… J’ai cherché plus d’infos dans les archives du site d’Ipsos : en vain, rien. (mystérieux Meetic…). Mais, peut-être Anadema en sais-tu plus ?
En tous cas, je ne me sens absolument pas représenté dans cette population de 434 individus.
Autant de données omises ou manquantes qui montrent peut être une réticence à évoquer l’intérêt réel d’un tel site pour le consommateur (d’ailleurs « client ou/et abonné » ont remplacé le terme « membre » moins comptable et glamour). En revanche, l’intérêt économique de ce concept est confirmé (cf. pour mémoire http://www.meetic-corp.com/chiffres.asp) et en tout cas la communication financière sur l’activité commerciale de Meetic est plus prolifique que celle fournie aux âmes solitaires dont je fais partie.

Je n’écris pas qu’il faille se détourner complètement de ce genre de site, mais il est regrettable qu’il soit si avare, approximatif, sans fondement, voire méprisant sur une marchandise immatérielle appelée : rencontre.
Meetic se comporte finalement comme la plupart de ses membres (la poursuite du gain affectif), sauf toi, peut-être moi (sans aucune prétention) et une minorité d’hommes et de femmes, qui courent encore après une sorte de mirage ou de réalité dont la maîtrise leur (m’) échappe encore.
La comparaison avec un médicament est pertinente mais trouve vite sa limite. Le développement d’un « vrai » médicament exige, selon mes infos (je ne suis pas spécialiste en la matière) le passage par 4 phases après une étude pré clinique, et avant une commercialisation au grand public.
Tout est résumé ici :
http://www.roche-strasbourg.fr/portal/eipf/france/strasbourg/roche-strasbourg.fr/developpementmedicament. A titre d’info, en moyenne, il faut actuellement 12 ans afin de développer un nouveau médicament. Autant dire, que si Meetic (molécule M2xy) devait passer par ses phases, au vu des effets secondaires que tu cites, il ne dépasserait peut-être pas le stade des essais pré cliniques (qui mesurent si le rapport bénéfice/risques secondaires est positif). On pourrait le classer dans la catégorie parapharmacie, encore que…

Malgré tout, je continues ma quête par ce site ou par d’autres moyens, sans non plus en faire une obsession. Je persiste encore à me faire croire à moi-même qu’il existe une fille qui me cherche et inversement, et tout et tout…et que Meetic va m’y aider… La question est de savoir quand la vraie, la seule, la fusionnelle rencontre va avoir lieu. Bon ok, j’arrête, je range mon idéalisateur précoce…

Bonne continuation…



16. Youri - son site
Mercredi 09 avril 2008 - 11:13

Enorme Anadema!

J’adore! Il fallait y penser au médicament Meetic pour la mise en relation affective virtuelle avec son ensemble de caractéristiques et de contre-indications. Très bon!
Je vais en parler sur Datingwatch.org



17. Lucille - son site
Lundi 21 avril 2008 - 12:25

Un très bon billet, qui rappelle sans doute des écueils, du moins j’imagine n’étant jamais passée par Meetic. (Qu’est-ce que je fais là ? Et bien, j’aime l’humour décalé ou sarcastique.) Ceci dit j’ai deux couples d’amis qui ont respectivement deux et quatre années de relations qui se sont trouvés sur meetic en quelques semaines à peine. J’imagine donc qu’il y en a qui sont plus chanceux (moins diffciles tu crois ?) que d’autres avec ce mode de rencontres.



18. Doc Herbst - son site
Dimanche 04 mai 2008 - 01:03

A lire, excellent est ton blog.

Tenu 5 mois sur Meetic. Trop romantique, je suis. Trop durs, sont ces endroits virtuels. Partir (« cancel »), j’ai fini par. Rencontres dans des lieux réels plus difficiles, oui. mais au moins, à l’abri des habits de tous les jours, lier plus lentement et prudemment relation sincère, on peut.

A toi, bonne chance. Ailleurs que sur Meetic. Certain, je suis.




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