Anadema's Story

 / SAISON 2

Blog sur les rencontres amoureuses sur Internet (et ailleurs)



Mardi 26 avril 2005

Jana et moi – Behind the scene

Eh bien… Que de réactions enflammées pour mon post Jana et moi ! Pour un peu, vous me feriez me prendre pour un libertin immoral, un sex-blogueur hardcore. Tout ça pour sept lignes et demi de description certes coquine mais plutôt pudique : même pas de termes explicites à base de « chatte », « mouille », « nique », « défonce », « cul », « suce » et que sais-je encore (et hop, au passage, j’intéresse les moteurs de recherche). Bref, pas de quoi fouetter une chienne.

Devant tant d’outrance, je me devais de vous fournir une explication et de vous exposer mon point de vue sur la question.

LE BLOG :

Voilà que ressort la bonne vieille polémique qui assaille les blogs depuis qu’ils existent : peux-t-on parler de tout sur un blog ?

Traditionnellement, un blog est un espace de liberté anonyme en forme de journal intime qui permet à son auteur de s’exprimer librement. On vient y parler de soi et de son quotidien. Et son quotidien, à moins d’être tenancier d’une taverne groenlandaise, c’est aussi les autres ! Les blogueurs racontent donc leur vie amoureuse, parlent de leur patron qu’ils détestent, de leur collègue dont ils se sont secrètement entichés, des mésaventures de leurs amis, de leurs rapports conflictuels avec leurs parents… Bref, tout un monde de vies privées gravitant autour d’un auteur et exposé aux autres mais de façon anonyme. C’est ce qui fait tout l’intérêt du blog d’être un média du coeur et de nous offrir, à nous lecteurs, le fond des choses plutôt que la forme épurée des pensées. Pas pour rien qu’un blog est avant tout un journal intime sur Internet !

Un blog n’a pas non plus pour vocation d’être lu par les personnes dont on parle. Non mais vous vous rendez compte, si les blogueurs devaient écrire leurs posts avec l’objectif d’être lus par ceux dont ils parlent ??? Mais il n’y aurait quasi plus un seul blogueur ! Êtes-vous sûr d’avoir bien compris ce qu’est un blog ? Alors pourquoi me fait-on un procès en me demandant ce qu’elle penserait si elle me lisait ? Bon sang ! Ceci est un journal intime ! Il n’est PAS FAIT DU TOUT pour être lu par les concernés !

Alors quand je lis qu’on veut me mettre en prison (« C’est irrespectueux voire illégal », « les psys chargés des expertises judiciaires ne sont pas des rigolos ») parce que j’ai dit que ma petite amie mouille beaucoup et que j’aime ça… je comprends mieux d’où sortent les 20% qui ont voté le 5 mai 2002… 1 sur 5 qui considère que les libertés individuelles sont à remettre en question ! A vous, je vous dis que la liberté, ça passe aussi par le pouvoir de vous dire que je vous emmerde.

LA FORME :

Le principe du post incriminé n’a ni pour but de faire une étiquetage humain ni d’être chaleureux ou élogieux. C’est un simple post rassemblant des impressions subjectives sur une jeune fille que je viens de rencontrer et que je vois depuis quelques semaines. Comme je l’ai lu, « qui ne fait pas ce genre de liste, consciemment ou non ? »

Qu’il soit froid, oui c’est vrai. Et je regrette que certains en aient déduit que je n’ai aucun sentiment ni respect pour Jana. Je veux bien reconnaître que j’ai été maladroit en ne terminant pas de façon plus « chaleureuse ». Mais si je n’appréciais pas sincèrement Jana, croyez-vous que je serais resté plus d’une nuit avec elle ?

Comprenez aussi que mon blog est un exercice de style et que, n’aimant pas la routine, c’est un jeu pour moi de trouver une certaine et/ou nouvelle façon de parler de chaque sujet. Comme ma tirade de posts sur les filles de 22 ans, mon rôle de Neo sur Meetix et cette fois : une synthèse objective de ma subjectivité. On peut tous jouer à ce jeu : reconnaître ce qu’on aime et ce qu’on n’aime pas chez l’autre dans les 3 grands groupes : intellectuel, physique, sexuel. Ca peut être une assez bonne façon de donner un point de vue général aux autres sur ce qu’on pense d’une relation. Et ça ne veut pas dire que je passe mon temps à faire des listings sur mes petites amies ! Avez-vous conscience que vous êtes sur un blog et que moi aussi j’ai le droit de m’amuser à écrire mes posts dans une forme particulière ? Je crois que certains prennent mon blog trop au sérieux et qu’ils prennent tout beaucoup trop au pied de la lettre.

LE SEXE :

Une demoiselle m’écrivait récemment à propos de mon dernier post : « Parfois, ça me fait peur de voir combien les gens sont coincés et ont un mode de pensée moraliste à l’excès. La sexualité reste un truc caché et potentiellement culpabilisant pour beaucoup ».

Je n’en reviens pas de voir que ça ne pose de problème à personne quand je critique l’état mental d’une fille mais que ça gène tout le monde quand je parle des qualités sexuelles d’une autre. Surtout n’allez pas me dire que c’est parce que c’est du domaine de l’intime sinon je vous renvois à la définition du blog.

L’exposition des défauts psychologiques est moins choquante que celle des qualités sexuelles… Comme c’est éloquent ! Beaucoup se sont principalement offusqués de mes quelques lignes de descriptions sexuelles. Est-ce là tout ce que vous avez lu de plus hard dans votre vie ? Parce que vous me faites peur… Révélateur encore quand on me dit dans l’espoir de me rendre la pareille (alors que – je le rappelle – un blog n’est pas fait pour être lu par les concernés) :

« Ta bite doit avoir l’air bien ridicule après, toute frippée, pas dans son avantage. Que dire des 3 gouttes que tu éjacules, preuve glorifiante de ta régulière masturbation… ».

Intéressant de voir qu’on me prête des propos sexuels dégradants envers Jana… quand j’exprime tout l’inverse ! Cette fille n’a pratiquement que des qualités ! Oh, comme c’est révélateur de la vision de la sexualité de beaucoup de gens pour lesquels la notion de plaisir sexuel est une chose vilaine !

Je respecte beaucoup Jana. D’ailleurs, si vous avez prêté un peu d’attention à mes paroles, il ressort que non contente d’être intelligente, elle est aussi un bon coup. Clairement ! C’est peut-être ça qui dérange, finalement… tout le monde ne pouvant pas se targuer d’en être un.

CONCLUSION :

En 2003, déjà, mediaTIC titrait un article parlant de ce blog : « Analyse froide de la relation amoureuse ». Donc ne soyez pas choqués que je paraisse parfois froid et que je vous donne l’impression de parler de relations sentimentales de façon inhumaine, ce n’est pas nouveau. La seule chose que j’ai introduite dans ce post, c’est un peu de sexualité. Si ça vous choque, je ne peux que vous conseiller de ne plus me lire. Parce que j’ai l’intention de recommencer !

Oui, ce post était effectivement froid. Mais j’aurais préféré que vous lisiez mon aventure avec Jana dans son ensemble – pas que sur un post – avant que vous ne jugiez de quoi que ce soit. Il y en a déjà 2 autres concernant Jana, lisez-les. Il y en aura d’autres. Mon but n’a jamais été de profiter d’elle ni d’aucune autre fille. Chez moi, comme vous avez dû (ou auriez dû) le remarquer, les relations « courtes » durent au minimum 3 ou 4 mois. Pas franchement de rapport avec les brutes épaisses qui niquent et se barrent au petit matin. Donc merci de ne pas m’associer à ça.

Le post « Jana et moi » ne résume pas ma relation avec Jana. Il ne décrit que quelques impressions à chaud – développées à froid – de ce que j’aime chez elle ou pas. Il y a d’ailleurs plus de « qualités » que de « défauts » si vous y avez été attentifs. Jana n’est pas une enfant de coeur naïve et elle est assez grande pour ne pas se faire abuser par un garçon. C’est encore moins mon intention, ai-je dit le contraire ? J’aborderai avec elle le sujet de notre relation dès que possible. N’oubliez pas que nous ne sommes ensemble que depuis 3 semaines, c’est un peu normal qu’il ne soit pas encore question de mariage. Pour ma part, je prends beaucoup de plaisir à la voir, je la trouve attachante et intéressante. Je suis content de l’avoir rencontrée car elle m’apporte des choses inédites (pas que sexuelles !). Mais tout ça sera l’objet de futurs posts, je ne peux pas être exhaustif à chaque fois.

PS (pour les cathos): Non, ce n’est pas une photo de Jana nue !

Anadema - 21:12 - 160 commentaires

Vendredi 22 avril 2005

Jana et moi

Jana et moi nous voyons régulièrement depuis que nous sortons ensemble : au moins une fois par semaine. Pas énorme non plus mais suffisant pour considérer que nous avons une relation « entretenue ». Ce n’est ni un plan d’un soir ni une relation longue… Comme d’habitude, oserais-je dire tristement.

Jana est une fille pleine de qualités qui m’apporte des choses très différentes de ce que j’ai pu connaître précédemment. Je passe de très agréables moments avec elle mais notre relation ne durera pas éternellement, je sens que je finirai par me lasser.

Un sentiment général se contruit sur tout un tas de petits éléments qu’il n’est pas forcément évident de repérer et de rassembler. Mais si je devais faire une synthèse de que je pense d’elle aujourd’hui, ça donnerait exactement ceci :

Intellectuellement :

Elle est intelligente, dynamique, entreprenante, indépendante. Tout ce que j’apprécie chez une fille. Elle a une forte personnalité (ce que le mâle moyen appelle une chieuse et qui est une qualité humaine à mes yeux).

Par contre, je ne me sens pas en connexion particulière. J’aime discuter avec elle mais sans plus, finalement. Et – c’est totalement éliminatoire pour moi – elle est… croyante ! Elle porte un petit Coran en pendentif autour du cou (très joli, cela dit). Elle a lu le Coran et se dit conquise. Du coup, elle pratique… le pratiquable. Concrètement : elle baise mais ne mange pas de porc. Inutile de vous dire ce que je pense de ce genre de préceptes (tant au niveau de l’application d’un rite mythologique inutile que de la customisation de pratiques religieuses). Forcément, donc, on n’a d’emblée pas tout à fait le même regard sur le monde. C’est embêtant.

Physiquement :

Elle a un corps vraiment très très bien fichu. Je craignais qu’elle n’ait quelques kilos en trop au départ en lisant sa fiche (rapport de 6 seulement entre son poids et les deux derniers chiffres de sa taille) mais c’est parce qu’elle est très sportive. Et « génération 2000 » oblige, les pantalons taille basse et les strings sont de rigueur (cela dit, même si c’est très sexy quand ça dépasse d’un pantalon, les strings n’ont pas ma préférence). Elle a une assez petite poitrine mais je trouve ça plus sexy qu’une très ample. Affaire de goûts !

Comme je l’ai déjà écrit, je la trouve assez commune de visage. Mais son charme et son caractère sont là pour rattraper ça.

Sexuellement :

Elle est sensuelle et câline. Ses lèvres pulpeuses sont pour moi d’une douceur irrésistible. Elle est intégralement rasée et d’une souplesse incroyable. 10 ans de danse classique et 4 de gymnastique, ça transforme une demoiselle ! Je peux lui amener les genoux sous les bras sans que ça l’empêche de tendre les jambes ! C’est… exquis… et, à un tel niveau, inédit pour moi. Et question réactivité, elle est déchaînée : lorsqu’on la fait monter, elle pince et griffe. C’est légèrement douloureux mais surprenant et excitant, je n’avais jamais vu ça non plus. Elle est aussi littéralement dégoulinante du bas-ventre lorsqu’on s’y intéresse de trop près. Bref, vous avez compris que c’est un incommensurable plaisir de lui faire des câlins.

Par contre, je la trouve assez peu active. Il lui faut peut-être un peu de temps mais j’en doute. Pas frustrant à court terme en regard de ses autres qualités.

***

Pour le moment, nous n’avons pas abordé ensemble ce que nous avions l’intention de faire l’un de l’autre. Cette semaine, elle faisait un stage en province : elle m’a téléphoné tous les soirs sans exception et m’a envoyé plusieurs SMS. Elle me dit qu’elle pense à moi et que je lui manque. Je ne fais rien de spécial pour qu’elle s’attache à moi, mise à part que je suis tendre avec elle et attentif. Mais je ne lui promets rien. Que je ne sois pas pleinement satisfait de notre relation ne m’empêche pas de sincèrement apprécier les moments que nous passons ensemble. Il me manque juste l’essentiel : l’étincelle.

Anadema - 20:38 - 98 commentaires

Mercredi 13 avril 2005

2 années d’espériences

Cela fait aujourd’hui deux ans que ce blog existe ! 2 années passées à parcourir les sites de rencontres à la recherche de la fille formidable et à vous raconter ici mes péripéties. 2 années à expérimenter les rencontres virtuelles, à espérer rencontrer celle qui illuminerait mon coeur. Cela fait si longtemps que je n’ai pas goûté à l’amour que j’en ai oublié la saveur. Je n’en ai plus en quelque sorte qu’un souvenir intellectuel…

Ce blog est pour moi le foyer d’une grande aventure humaine : d’une part parce qu’il symbolise ma décision de prendre en main ma vie affective qui était devenue terne lorsque je m’en remettais à la bonne fortune. D’autre part parce que communiquer avec vous – lecteurs et lectrices, silencieux ou commentateurs – est une source de tous les plaisirs. Sans vous pour me relancer, m’encourager, me critiquer, cette quête rapportée se serait probablement vite ankylosée.

Deux années à écrire, donc, à relater chaque échange, chaque rencontre. A réfléchir sur des désirs et des attitudes. Au fil des mois, le ton a changé. Si mon enthousiasme du départ s’est un petit peu estompé, c’est au bénéfice d’une certaine maturité : il me semble être aujourd’hui moins naïf et être plus à l’écoute de mes désirs profonds.

Voici juste pour le plaisir du souvenir une capture de ce blog tel que vous le pouviez le trouver moins d’un mois après sa création : voir ce blog le 3 mai 2003 !

Ma quête de la fille formidable n’est pas terminée. La différence aujourd’hui, c’est que je ne me ferme plus aux histoires courtes. La vie l’est, courte justement, passer à deux une soirée déliceusement câline, même si ce n’est pas l’amour fou, ça reste infiniment agréable. Et cela vous permet de garder à l’esprit ce qui est le plus important dans une vie.

Bon, et puis… deux ans à bloguer sur un même thème, c’est parfois un peu frustrant. Alors voici venir pour assouvir mes désirs d’autre chose un nouveau blog ! Je ne vous garantie pas que ce qui vous y trouverez vous intéressera, je ne vous garantie pas que j’y écrirai régulièrement… et pour couronner le tout il est complètement en construction… Vous voilà prévenus ! ;-)

Anadema - 16:28 - 25 commentaires

Dimanche 10 avril 2005

La manager de 22 ans (2)

Juste après notre première rencontre, Jana et moi ne nous sommes pas donnés de nouvelles comme on peut le faire parfois pour confirmer qu’on a (éventuellement) passé un agréable moment ensemble. Aucun mauvais signe à priori puisqu’il m’avait semblé qu’elle avait apprécié notre rencontre. Et comme je lui avais dit que je partais loin de Paris retrouver ma famille à l’occasion du week-end de Pâques, elle avait peut-être tout simplement envie de me laisser tranquille…

Le dimanche (27 mars), je décide donc de lui passer un petit coup de fil. Son téléphone sonne 5 fois et je tombe sur son répondeur. Je raccroche sans laisser de message et refais une tentative un peu plus tard : idem. Bon, ça ne veut rien dire mais ce n’est pas forcément un très bon signe non plus. Après une rencontre réelle, quand l’un ou l’autre n’accroche pas, il ne décroche plus : typique !

Un petite heure plus tard, mon téléphone sonne : c’est Jana ! Ouf ! Elle était en train de faire du sport – une heure de piscine enchainée sur une vadrouille en roller dans Paris « comme chaque dimanche » – et n’a pas entendu son téléphone. Par tous les saints ! Si je ne me mets pas immédiatement au jogging intensif, elle va m’épuiser au lit en deux temps trois mouvements ! Nous discutons un tout petit peu de notre rencontre puis enchainons sur différentes choses de nos vies. Elle me parle de ses relations complexes avec sa mère et son frère, de ses réussites et difficultés dans la vie pendant une bonne heure et demi. Elle me semble très en confiance avec moi pour me raconter des choses aussi personnelles, surtout qu’elle m’avait déjà fait remarquer qu’elle avait tendance à être méfiante en général avec les garçons. Qu’elle soit aussi encline à s’exprimer sur sa vie intime m’apparaît comme le signe que notre première rencontre s’est aussi bien passée que je le pensais.

Un SMS et trois jours plus tard, je suis en voiture, en train de rentrer vers l’Île-de-France. Je reçois un message :

Un peu plus tard, profitant d’une halte en cours de route, je lui envoie un petit SMS de réponse :

Dans la demi-heure qui suit, Jana réplique :

Nous chattons un petit peu ensemble le lendemain et convenons de nous revoir le surlendemain. Elle me confie au détour d’une phrase qu’elle a très envie de me revoir. J’ai beaucoup aimé notre première rencontre, j’ai bien envie de commencer une jolie petite histoire avec elle et il me semble que tous les signes qui me montrent qu’elle est partante.

LA SECONDE RENCONTRE (vendredi 1er avril 2005) :

Cela fait plusieurs semaines que je discute avec un ami au sujet des rencontres sur Internet et je lui ai soumis une petite réflexion personnelle, tirée de mes précédents succès et échecs : dans la mesure où une rencontre se fait par l’intermédiaire d’un site de rencontres amoureuses et qu’il y a donc une séduction implicite dans les échanges, je pars du principe que si on souhaite optimiser ses chances, il faut se lancer au plus tard à la seconde rencontre réelle (si elle accepte une seconde rencontre, il y a de fortes chances pour qu’elle ait apprécié la première). Trop attendre, c’est la laisser réfléchir à l’idylle possible et lui laisser l’occasion de la remettre en question ou pire : basculer dans un rapport de simple amitié et se retrouver comme confident privilégié mais asexué. Et si la demoiselle est un peu trop coincée ou trop indécise pour un bisou au second rendez-vous, c’est un excellent moyen de s’en apercevoir à temps !

C’est donc ma deuxième rencontre avec Jana et je compte bien ne pas perdre une seconde de plus pour l’embrasser. Jana m’attend Place d’Italie à 20h15. Eternelle question, donc : comment vais-je m’y prendre ? Je suis vraiment tout sauf un spécialiste de ce genre de passage à l’acte. Passer du statut de copain à petit copain est une aventure assez angoissante pour moi. Certes : de moins en moins. Ca doit être comme les sauts en parachute, il faut en avoir fait un certain nombre avant de vraiment réussir à prendre son pied au moment de sauter !

Quand l’embrasser, donc ? Je pourrais tenter un baiser tout de suite en la retrouvant, place d’Italie. Les occasions pour que ça se passe de façon naturelle ne sont pas si légion : une fois assis l’un en face de l’autre à la terrasse d’un café, ça va devenir assez délicat. Jana est en train de descendre la rue que je suis en train de remonter quand nous nous retrouvons. Je ne m’y attendais pas, du coup, pris de cours, nous nous faisons juste la bise ! Flûte !

Nous retournons tous les deux vers la place d’Italie, je l’emmène vers un café que je connais. Il ne fait pas très froid, elle propose que nous nous installions en terrasse. Les chaises sont toutes du même coté des tables, alignées : nous serons donc l’un à coté de l’autre plutôt que face à face et c’est une excellent nouvelle. Au cours de la conversation, j’entreprends quelques petits attouchements de la main. Je pourrais tenter de prendre sa main et de la garder dans la mienne. Mais non, je ne tente rien. (re)Flûte !

Elle a faim, elle me propose d’aller dîner dans une pizzeria qu’elle connait, pas très loin d’ici. Nous marchons tranquillement. Elle a un peu froid, j’en profite pour lui passer tendrement la main dans le dos pour la réchauffer. A l’entrée du restaurant, plein de clients attendent déjà que des places se libèrent et qu’on les installe. Normal, c’est vendredi soir. C’est le moment idéal pour un premier baiser : nous sommes debout l’un à coté de l’autre à attendre, dans un endroit assez sombre sans personne pour prêter attention à nous. Je suis tiraillé entre le désir et la frousse. Que voulez-vous… je manque de training et n’ai pas du tout envie de me prendre un vent… même si tout me laisse penser que je ne m’en prendrais pas un. Du coup, je ne tente rien ! (re re)Flûte !

On nous installe, nous mangeons, discutons, tout se passe très bien. Entre deux bouchées, j’entrevois dans sa bouche une furtive lueur bleue : un joli piercing sur la langue. Je lui fais remarquer, elle reste un instant interdite, surprise que j’aie pu le remarquer aussi facilement. J’embraye sur Pulp Fiction, elle m’avoue que tout le monde la questionne sur la dimension sexuelle de son piercing. Mince ! Moi qui pensait que les autres n’osaient généralement pas le lui demander… Quelle bande d’obsédés !

Fin du dîner. Repus, nous nous levons et partons en direction du métro le plus proche. Je passe ma main autour de sa taille, elle passe la sienne autour de la mienne et nous continuons à marcher en plaisantant sur un sujet du moment.

Arrivés près de la station de métro, nous nous arrêtons, je la prends par la taille, me penche doucement vers elle et nous nous embrassons. Je suis d’abord surpris par la douceur de ses lèvres : c’est un pur bonheur. Je la sens aussi divinement sensuelle, nos lèvres s’accordent à la perfection. Ma langue touche son petit diamant bleu, c’est la première fois que j’embrasse une fille avec un piercing sur la langue : curieuse sensation… Mes lèvres viennent caresser ses joues puis se partent se promener dans son cou. Elle prend une profonde inspiration et laisse s’échapper un discret mais prometteur petit gémissement. Je ne me lasserai jamais du regard qu’ont les filles quand on les embrasse : un regard transformé, la pupille dilatée, droguée, une sorte de transe aussi hypnotisante qu’attirante. Est-ce la même chose pour les garçons ?

Le problème quand on décide de s’embrasser à la dernière minute, avant de se séparer, c’est qu’on doit attendre la prochaine rencontre pour recommencer !

Dans mon train de retour, je lui envoie un petit SMS :

4 minutes après, je reçois la réponse de Jana :

Eh bien, voilà une jolie petite histoire qui commence, non ?

Anadema - 23:48 - 37 commentaires

Mercredi 06 avril 2005

La publicitaire II – The Return

Bien conscient de ne plus jamais entendre parler de la jeune publicitaire que je soupçonnais de m’avoir délicatement éconduit, je m’étais fait une raison (voir : La publicitaire de 22 ans). Cela dit, chatter avec une fille sur Meetic qui vous avoue au bout d’un quart d’heure qu’elle ne cherche rien, c’est assez contrariant. D’autant plus qu’avec la récidive de la versaillaise du même âge le même jour, je commençais déjà à m’inquiéter sur mon pouvoir de séduction et sur le bien fondé d’essayer de contacter moi-même une demoiselle (plutôt que d’attendre que l’une d’entre elles me trouve), chose que je n’ai jamais trop pris l’habitude de faire.

Quelle ne fut donc pas ma surprise, 17 jours après mon court échange avec elle, de découvrir que ma publicitaire est non seulement revenue voir ma fiche mais qu’elle a en plus « flashé » pour moi ! Sacrebleu, quelle diablerie se cache là dessous ?! Ne la croisant pas sur le chat les deux jours suivants afin de lui demander une explication et plus si affinités, je décide de lui envoyer un mail :

Environ deux heures plus tard, un pop-up de MSN m’annonce qu’elle m’a ajouté à sa liste, elle apparaît on-line et m’envoie un message :

J’ai honnêtement trouvé la demoiselle très sympathique. Il me semble que nous nous sommes entendus sur pas mal de points, elle a du répondant, de l’humour, des convictions. Elle a l’air sensible, intelligente… et flatteuse !

MAIS…

Elle a un skyblog !

Et un skyblog qui ne déroge pas à la règle : un style horrible, des photos et des commentaires qui donnent instantanément la nausée. Je ne suis pas du genre à haïr mon prochain mais est-il franchement normal que j’éprouve une répulsion viscérale à la vue de la plupart de ses amis filles ou garçons ? Il se dégage dans son entourage un tel mélange de frime, de superficialité et d’arrogance… Brrr, j’en grimace !

Ce soir là, pendant que je chatte avec la publicitaire, je chatte aussi avec Lila. Nous nous racontons régulièrement nos aventures dans le vaste monde des rencontres virtuelles, nos espoirs, surprises, déceptions et plaisirs. Même si nous nous voyons encore de temps en temps, cela fait maintenant plusieurs semaines que nous avons activement repris notre quête amoureuse. Elle en est déjà rendue à 5 rencontres live depuis le mois de mars. Je vous précise cela pour que vous n’ayez pas l’impression – hors contexte – que je joue au vilain jeu de la jalousie avec elle lorsque je lui parle de mes retrouvailles avec la demoiselle de 22 ans :

Il est vrai que Lila a raison sur beaucoup de points : c’est un peu facile de recontacter quelqu’un avec un ou deux compliments tous faits (même si je lui concède le droit de m’avoir intégré dans une file d’attente). Vrai encore que les images de la vie de la demoiselle ne m’annoncent rien de bon : discothèques, amis frimeurs… Ca n’est qu’une facette de sa vie, certes, mais c’est aussi ce qu’elle a choisi d’afficher.

N’empêche… avec tout ça, je suis tout de même réconcilié avec les demoiselles de 22 ans !

Anadema - 21:07 - 19 commentaires

Vendredi 01 avril 2005

La manager de 22 ans (1)

Vous allez finir par croire que je fais dans l’exercice de style, que je me suis juré de m’ultra-spécialiser dans la meetic-girl de 22 ans. C’est archi faux ! J’ai pour ma défense que « la vie est un éternel recommencement » ou encore que « le hasard fait parfois bien les choses »

Je me baladais sur Meetic, mercredi de la semaine dernière quand je m’aperçois qu’une demoiselle m’a non seulement ajouté à sa sélection mais qu’elle a en plus flashé pour moi ! Une demoiselle de… 22 ans… Encore une ! Blonde aux yeux bleus, un ratio taille/poids acceptable… mon instinct de consommateur averti semble donner son aval pour que je la contacte. Mais pas de photo, pas d’annonce, pas de mail non plus : argh !! Comme elle a tout de même montré un peu de bonne volonté et que j’en ai un peu ce soir, je consens à l’aborder sur le chat pour tenter d’en savoir plus !

Au premier abord, elle a l’air plutôt sympa (choisissons-lui un prénom pour plus de simplicité : Jana). Après quelques phrases échangées, nous passons sur MSN afin qu’elle m’envoie sa petite photo. Elle semble relativement charmante même si on ne la voit pas beaucoup, la photo arbore un joli éclairage. Normal : la demoiselle est manager d’un labo photo en région parisienne. Nous discutons un peu de tout ainsi que de notre façon d’aborder les sites de rencontres. Ca donne ceci :

Je lui propose ensuite d’essayer mon nouveau jouet : ma webcam. Eh bien, figurez-vous que ça a eu l’air d’avoir une conséquence extrêmement positive sur mon interlocutrice. Je l’ai sentie captivée, intéressée, ouverte. Je crois que le fait de sortir de l’ombre, de ne plus être qu’une image et des lignes de texte a un coté rassurant : je ne suis plus le psychopathe la bave aux lèvres embusqué dans sa cave sombre et humide, dans son esprit je fais un bond de géant dans le monde de la réalité en ayant l’air humain, en souriant, en semblant plus vivant que jamais.

Au cours de notre conversation, je pars chercher une barquette de fraises dans mon frigidaire, reviens avec et la lui montre :

Si j’investissais dans un appartement à Paris, je ne pourrais plus investir dans des barquettes de fraises et des webcams… La vie est vraiment trop injuste !

Je lui propose de continuer la conversation autour d’un café dans la semaine, elle a l’air plus que partante ! Nous nous échangeons nos numéros de téléphone et elle me propose de m’appeler tout de suite :

« Après avoir eu la photo puis la web cam j’ai bien envie de connaitre ta voix, je peux te souhaiter bonne nuit par telephone? »

Elle m’appelle, nous discutons quelques minutes, ça se passe bien. Elle a l’air sympathique.

Le lendemain soir, nous retrouvant sur le chat, nous convenons tous les deux d’un endroit pour nous rencontrer : ce sera Montparnasse à 17h30, vendredi (25 mars).

LA PREMIERE RENCONTRE :

Je suis pile à l’heure quand j’arrive devant l’entrée de la gare Montparnasse. Je tente de repérer les jeunes filles seules en situation d’attente. L’une d’elles pourrait correspondre à Jana. Je sors mon téléphone et l’appelle : bingo !

Nous nous faisons la bise. Ce n’est pas franchement le coup de foudre, je la trouve assez commune physiquement. Nous nous installons tous les deux à une terrasse de café pour profiter de la douceur de ce début de printemps. Nous discutons un peu de nos vies respectives et de notre approche des sites de rencontres (un classique pour un premier rendez-vous). Elle est plutôt souriante, dynamique, vive, sa personnalité et son caractère ont vite fait d’ajouter à son charme qui, je trouve, ressort au fil des minutes que je passe avec elle.

Nous nous quittons vers 19h00. Je ne peux pas rester plus longtemps parce que je pars en week-end le lendemain et que je dois retrouver Lila chez elle le soir même.

Je ne serais pas contre une aventure avec Jana. J’apprécie sa personnalité, elle a l’air intéressante. Je ne sais pas exactement ce qu’elle a pu penser de moi, d’autant plus que j’ai toujours eu le sentiment jusqu’à maintenant de ne pas faire grande impression auprès des demoiselles lors des premières rencontres.

(à suivre)

Anadema - 14:36 - 25 commentaires