Technicien supérieur en affinités virtuelles
Cela faisait tellement longtemps que je ne m’étais pas promené parmi les fiches des demoiselles célibataires de Meetic que j’en ai retrouvé un certain plaisir et une curiosité de fouineur ! La rencontre virtuelle, finalement, c’est un peu comme la mousse au chocolat, à trop en manger on s’en dégoute… mais ça finit quand même par revenir.
Plus que jamais, il me semble savoir ce que je veux et ce que je ne veux pas, ce qui est salutaire quand on navigue dans ce grand magma indexé de coeurs solitaires. A la vue d’une fiche, il me suffit souvent de quelques secondes pour sentir si le feeling est possible ou non. Ca ne veut pas dire que je ne me trompe pas… mais je pense que les affinités font partie des choses qui peuvent se pressentir à partir des éléments qui nous sont donnés.
Comme je ne suis pas impatient de repartir dans une nouvelle relation, comme Oona me trotte encore dans la tête, je suis pour le moment surtout sensible à tout ce qui ne me convient pas sur les fiches des demoiselles célibataires. A commencer par certains pseudos qui m’exaspèrent : à base de mimi, chouchou, bibi, bébé, baby, zoli et autres princesses kuku-la-pralinette (pourtant, je ne lorgne pas chez les 18 ans), il en va de même pour les pseudos à base de numéro de sécurité sociale style stefany7414. On dirait presque un numéro de modèle de poupée gonflable. Quand en plus, ça combine les genres, zolibaby372, je suis au bord de l’apoplexie. Est-ce si difficile de faire preuve d’un peu d’imagination ? Je sais bien que beaucoup d’identifiants sont déjà pris mais ça n’est pas comme pour une adresse email où l’on peut paramétrer son nom et prénom : sur Meetic, le pseudo est un des premiers visages que l’on a d’une personne, en particulier sur le module de Chat. (Bien entendu, j’interdis à quiconque de me faire remarquer que le pseudo d’Oona sur Meetic contenait 3 chiffres).
Si le passage à la version « 2 » de Meetic n’a pas fait que du mal, ajoutant par exemple l’indispensable information « religion », il m’a en revanche ôté un de mes outils favoris pour prendre la température des affinités : le « tableau des centres d’intérêts » à base de coeurs et de berks !
Mes centaines d’heures passées sur le site m’avaient appris, par la simple consultation de ce petit tableau rudimentaire, à débusquer certaines discordances insurmontables. Un « berk » à « musique classique » combiné à un « 2 coeurs » à « discothèques » et avec certitude je pouvais passer mon chemin (si possible en courant) ! Un « berk » à « humour noir » devait susciter la plus haute méfiance. Trop de coeurs à « animaux » et elle risquait d’avoir un chat. Un « berk » à « lecture » et elle m’arracherait probablement les testicules en apprenant l’existence de mon blog. Le tableau était pour moi un véritable baromètre dans lequel je pouvais aller chercher des informations quand je n’avais rien trouvé dans l’annonce écrite ou que mes expériences de morphopsychologie ne donnaient pas de résultats probants.
Les informations dont disposent les utilisateurs des sites de rencontres font d’eux des mathématiciens du coeur. Chacun ses méthodes pour déceler un bon ou un mauvais signe : revenus annuels, présence d’animal à la maison, signe astrologique… A quand le contrôle de la paume de la main pour vérifier qu’aucune tragédie ne viendra gâter la destinée de la dulcinée ?