6 mails en plus pour le prix d’un café (2)
Avant de lire les quatre mails de la fameuse Lé(a)ctrice, je me penche sur les trois derniers mails que je n’avais pas lus. Le premier m’a été envoyé par une fille dont la photo m’indique immédiatement qu’elle est absolument immonde n’est pas mon style. Elle reprend chacun des cinq points du post scriptum de mon annonce pour rebondir dessus :
« Cette fille est une cata » et « Mon dieu quelle tarte » m’a lancé spontanément une copine blogueuse quand je lui ai fait lire le mail… Comme si la photo ne suffisait pas à me convaincre, le mail de la demoiselle, en décalage total avec le ton de mon annonce, a quelque chose d’incroyablement pathétique qui me laisse pantois. Je trouve toujours étonnant de voir à quel point quelques lignes de texte suffisent parfois à nous renseigner sur des affinités.
Le second mail que j’ai reçu n’a, lui, évidemment rien de désolant vu qu’il brille par sa transparence :
Le troisième mail, s’il me laisse relativement sceptique, a le mérite d’être un peu plus original et sympathique :
Ce mail est plutôt amusant, même si j’ai un peu de mal à discerner sa personnalité.
La proposition directe de recevoir une photo est probablement le meilleur argument qui soit pour susciter une envie de répondre. En revanche, c’est aussi s’exposer à la disparition toujours un peu humiliante du correspondant en cas de photo peu convaincante. Il m’est arrivé de chatter avec des filles et de ne subitement plus avoir envie de dire quoi que ce soit, une fois les photos découvertes. Evidemment, même si on n’en pense pas moins, personne n’ose en général avouer ouvertement qu’on trouve l’autre moche, on se sent même plutôt mal à l’aise, sans savoir comment se comporter pour se sortir de l’impasse. Si les arguments « je n’accroche pas sur les filles rondes » ou « je recherche plutôt des filles plus jeunes / grandes / petites / minces » peuvent être recevables sans poser trop de problème, il est en revanche plus difficile d’expliquer à son correspondant que son visage ne suscite qu’un « quelle horreur ! ».