Anadema's Story

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Blog sur les rencontres amoureuses sur Internet (et ailleurs)



Vendredi 28 novembre 2008

Echanges avec une femme mariée (6) – Dénouement

Pendant mon trajet de retour en bus, ce que je peux ressentir ressemble plus à une forme de soulagement à l’idée de rentrer chez moi qu’à une réelle satisfaction d’avoir rencontré FemmeMariée. Pourtant, elle n’a pas été désagréable, loin de là. Je l’ai trouvée intelligente et plutôt à mon goût physiquement (en dehors de ses rondeurs), et le moment que nous avons passé ensemble était sympathique. Non, au fond le problème vient peut-être de ce que je m’étais imaginé trouver en venant à ce rendez-vous. J’étais convaincu de faire la rencontre d’une femme mariée épanouie intellectuellement et sexuellement, s’accordant des petits écarts pour combler ses humeurs coquines, assumant pleinement son libertinage dans la joie et la bonne humeur. Et moi dans tout ça, j’imaginais entre nous la possibilité de rencontres intéressantes ponctuées de conversations et d’expression physique. Une vision trop Bisounours ? Peut-être… Une vision bien éloignée de la réalité en tout cas. La nature de sa relation de couple m’a fait m’interroger sur ses attentes véritables dans ses aventures extraconjugales : une forme d’évasion ? Le comble d’un manque ? Certainement pas la recherche d’un nouveau « mari » en tout cas parce qu’elle m’a assuré qu’elle aimait profondément le sien, que c’était réciproque, que sa relation telle qu’elle était lui convenait parfaitement et que l’idée d’une séparation était la dernière chose à laquelle elle pensait. De mon point de vue, évidemment, c’est une horreur et imaginer qu’on puisse se satisfaire le plus naturellement du monde d’un telle violence me choque. De son quotidien de vie vient peut-être son cynisme froid, lequel a achèvé d’injecter dans ce que je perçois de son tempérament une impression diffuse de sombre et de malsain qu’aucune once d’enthousiasme n’est venue adoucir. Bien entendu, il est difficile d’être véritablement détendu lors d’une première rencontre avec un inconnu et tout ce que j’ai cru ressentir chez elle n’est peut-être qu’une projection de ma part liée au choc qu’a pu me faire la brève histoire de sa vie de couple. Difficile à dire en si peu de temps.

Je ne suis pas sûr du coup d’avoir véritablement envie de la revoir, ou alors il me faudrait en savoir un peu plus sur ses envies profondes et être rassuré sur le caractère sain d’autres rencontres. Je n’ai aucune envie de me retrouver dans des histoires difficiles et perturbantes.

En parallèle à tout ça, même si je suis sûr de ne pas l’avoir sermonnée, l’impression que me laisse cette entrevue est d’avoir passé la majeure partie du temps à raconter à FemmeMariée combien il était anormal de supporter une telle vie de couple faite quasi exclusivement de tensions, de conflits et d’insultes, combien il était injuste et douloureux d’infliger cela à ses enfants… bref, d’avoir joué les prêcheurs auprès d’une femme que je ne connaissais que depuis quelques dizaines de minutes seulement. J’ignore si avec le recul, elle le prendra plutôt mal ou si elle le prendra comme c’était, à savoir de simples confidences dans le cadre de la conversation que nous avions et qui la concernait.

Quatre jours passent avant que je ne trouve le temps de lui écrire un petit compte-rendu de ce que j’ai pu penser de notre rencontre. Entre temps, je n’ai pas eu non plus de nouvelles d’elle. J’espère qu’elle ne m’a pas rayé de sa liste de contacts. Je tâche de lui exprimer avec le plus d’honnêteté et de diplomatie possibles ce que j’ai pu ressentir :

 

 

Je ne sais pas ce qu’elle a pu penser de notre rencontre et ce qu’elle envisage à notre sujet mais j’espère qu’elle sera sensible à mon message et qu’elle saura y répondre. Je lui ai glissé en fin de message un lien vers un site gratuit avec de vraies vidéos pornos amateur parce qu’elle m’avait dit regretter de ne pas savoir où en voir. Cela dit, son vif attrait pour la pornographie sur lequel elle avait insisté – attrait dont l’aspect me semble assez masculin – ne me séduit pas des masses. Cela a même tendance à venir amplifier l’impression de détachement froid que je ressens chez elle.

Au bout d’une demi-heure seulement, je reçois une réponse de FemmeMariée :

 

 

C’est une réponse particulièrement courte comme elle m’y a habitué, ce que ne compense pas la rapidité de sa réaction. Et vu ce que j’ai pris la peine de lui écrire, cela reste particulièrement vexant. Je suis déçu qu’elle n’ait pas pris le temps de me rendre la pareille en m’écrivant ce qu’elle avait pu penser de moi et de notre rencontre. Je suis aussi déçu qu’elle semble si peu sensible à ce que je me suis appliqué à lui expliquer et qui me paraît fondamental. Mais peut-être qu’au fond, elle s’en fiche un peu. Pour ma part, je ne cherche pas de relation qui ne se baserait que sur le sexe et encore moins dans ce contexte. Si elle n’a pas envie d’approfondir un peu plus ses relations et ses échanges, cela ne me conviendra pas.

Bref, je lui réponds en faisant court également, je n’ai pas à lui supplier de faire des efforts :

 

 

C’est à prendre ou à laisser parce que je n’ai pas l’intention de revenir à la charge. Si FemmeMariée ne me répond pas, nos échanges en resteront là.

Mais elle doit être connectée et devant son ordinateur car sept minutes suffisent avant que je n’obtienne une réponse :

 

 

Son « mon chéri » est plutôt mignon, il introduit une part d’intimité taquine entre nous. Je n’aime pas l’idée qu’elle sous-entende que je la force à faire une dissertation. Ca n’a rien à voir avec ça. Je me suis exprimé pour lui dire ce que j’avais pensé de notre rencontre, je ne vois pas ce qu’il y a de si spécial à ce qu’elle me renseigne, moi, sur ce qu’elle en a pensé de con côté ! C’est un gage d’estime et d’attention. C’est d’autant plus énervant que les femmes sur les sites comme JeContacte passent leur temps à se plaindre de recevoir des messages creux et sans contenu, alors il s’agit d’être capable de faire le même effort en retour.

Je n’ai pas l’intention de me perdre en explications avec elle, je préfère rester concis :

 

 

Encore une fois, douze minutes plus tard, j’obtiens sa réponse :

 

 

Justement, s’il y a bien une chose que je ne sais pas puisqu’elle ne m’en a rien dit, c’est bien ça. Et je n’ai pas envie de jouer aux devinettes avec elle.

Des réponses rapides, c’est bien. Des réponses fournies, c’est mieux. Je ne sais pas si elle est en train d’essayer de faire un concours avec moi de celui qui écrira le moins de mots possibles dans un mail (respectivement : 491, 76, 15, 10, 8, 2) et je ne doute pas une seconde de son autorité en la matière mais ce serait sans compter sur ma créativité lorsqu’on la stimule. Je vais donc pouvoir pour une fois m’autoproclamer vainqueur de la partie avec zéro mots, vu que je ne lui répondrai pas. Je préfère lui laisser le loisir de changer un jour d’avis si elle le souhaite en me manifestant un peu plus d’effort et de volonté.

En fin d’après-midi, je reçois un nouvel email de sa part :

 

 

Je ne comprends pas cette paresse à écrire des phrases. Ca ne m’a pas convaincu, je ne lui ai pas répondu. Fin de l’histoire.

Anadema - 15:00 - 30 commentaires

Mercredi 19 novembre 2008

Echanges avec une femme mariée (5) – La rencontre

Je ne sais pas combien de rencontres a pu faire FemmeMariée sur JeContacte et je comprends qu’elle puisse être sélective mais je ne vois pas à quoi rime de faire durer des échanges virtuels. L’écrit est suffisamment parlant pour se faire une idée des affinités qu’on peut partager, et le faire perdurer pendant des semaines ne permet de toute façon pas de détecter des menteurs ou des psychopathes. Mais changement de cap, donc, puisqu’elle s’est finalement décidée à me rencontrer : de son extrême prudence de départ, j’en suis à avoir un premier rendez-vous avec elle directement sur son lieu de travail…

Je lui envoie un SMS pour confirmer notre rendez-vous et sa réponse ne tarde pas :

 

 

Les circonstances font que j’ai un rendez-vous juste avant avec une autre demoiselle rencontrée, elle, sur Badoo. Tandis que je la quitte pour prendre le chemin de la clinique de FemmeMariée, je commence à me rendre compte que j’ai un peu sous-estimé le temps qu’il va me falloir pour arriver à destination. Aïe… C’est vraiment une sale habitude de ma part mais je vais encore être en retard. Rien de tel pour me mettre la pression et me faire courir… A priori, vu que FemmeMariée m’a dit qu’elle travaillait et qu’elle serait sur place jusqu’à vingt heures, ça ne devrait pas poser de problème. Je lui envoie un SMS pour la prévenir :

 

 

Tandis que le bus m’emmène à destination et que je ronge mon frein en silence en voyant petit à petit mon retard s’allonger encore, j’en profite pour réfléchir à cette rencontre. Une clinique ! Je ne me serais pas attendu à ça quelques heures auparavant ! Est-ce que ça ne va pas être un peu space comme lieu de rendez-vous ? L’inquiétude latente que m’insuffle de manière générale le milieu hospitalier ne va-t-elle pas venir s’ajouter un peu trop lourdement au stress naturel de cette première rencontre ? Stress que mon retard croissant continue d’amplifier… Et quel métier au juste exerce FemmeMariée dans cette clinique ? Au vu de l’expression et du discernement que j’ai eu l’occasion d’apprécier dans ses mails, je peux déjà éliminer secrétaire médicale, aide-soignante et infirmière. Alors, quoi ? Médecin, chirurgien ? Et tout d’un coup me vient une idée que je n’avais pas eu le temps d’envisager : et si c’était un genre de clinique psychiatrique ? Et si FemmeMariée ne faisait pas partie de l’équipe soignante mais des… patientes ? Merde ! J’aurais quand même pu prendre la peine de vérifier sur le net ce qu’était exactement cette fichue clinique… Ca m’aurait pris trente secondes et ça m’aurait permis de ne pas arriver sur place comme le dernier des candides. Et du coup, tout me revient à l’esprit : le choix de la clinique comme lieu du rendez-vous… sa disponibilité quelle que soit l’heure et jusque tard le soir… la blouse blanche d’internée qu’elle va prendre le soin d’ôter… Mais comment est-ce que je fais pour me mettre dans des situations pareilles ? Il va donc me falloir courir pour limiter au mieux mon retard de retard, faire abstraction de l’inhospitalité hospitalière, avoir l’air calme et avenant pour faire un minimum bonne impression et penser en plus de ça à vérifier la nature de la clinique. Ca commence à faire beaucoup.

Il est déjà 18h50 lorsque le bus me dépose et je me dirige droit vers la clinique. A priori, ça n’a pas l’air d’être psychiatrique. Je suis les indications que m’a données FemmeMariée dans son dernier email et je pénètre dans ce qui semble être la salle d’attente d’un service d’urgences. La salle n’est pas très grande, peuplée d’une dizaine de personnes tout au plus dont une femme en charge de l’accueil et déjà affairée avec un couple. Pourvu qu’elle ne m’appelle pas pour me demander l’objet de ma visite… Je pars m’asseoir calmement sur un siège coloré et je repère d’un coin de l’oeil… la machine à café.

Je compose rapidement un SMS pour prévenir FemmeMariée de mon arrivée :

 

 

Il y a deux couples dont un avec un enfant dans la salle. A moins d’imaginer que je puisse avoir poussé le vice jusqu’à venir accompagné d’une jeune femme, elle ne devrait pas trop avoir de mal à me trouver. En revanche, niveau intimité, c’est râté. Je vois mal comment nous pourrions prendre un café au distributeur et parler tranquillement dans ce contexte.

Je surveille les allées et venues pour essayer de repérer ma FemmeMariée. Une femme arrive avec assurance en me regardant, je me lève, c’est elle !! Nous nous faisons la bise et nous donnons nos prénoms (que nous ne connaissions pas). Vu le contexte de la salle d’urgences, elle me propose de sortir et d’aller ailleurs. Physiquement, elle est à peu près enrobée comme je me l’étais imaginé (c’est à dire légèrement ronde), elle a un joli visage et ne fait pas vieille du tout (elle a 33 ans). Elle a l’air aussi fine et subtile que me l’avait suggéré sa prose. Nous nous éloignons de la clinique mais il ne semble pas y avoir de cafés corrects à proximité. En plus de ça, elle ne joue pas le jeu parce qu’elle n’a pas un sou sur elle et qu’elle ne pourra donc pas m’offrir mon café promis.

Pendant que nous marchons, nous commençons à discuter un peu. Elle m’explique qu’elle dirige un service dans la clinique, qu’elle a deux enfants, qu’elle a déjà fait quelques rencontres, qu’elles se sont toujours bien passées mais qu’il lui est arrivé de ne pas rester plus d’un quart d’heure à discuter quand ça ne collait pas (super, pour me mettre la pression !). J’ose espérer, vu l’effort que j’ai fait de venir jusqu’à son lieu de travail, qu’elle ne va pas m’envoyer comme ça sur les roses ! Chose appréciable : nous avons le même humour noir, cynique et second degré et nous ne nous gênons pas pour faire des allusions scabreuses. Elle me parle donc de camisoles et de spéculums et globalement de tout ce qu’on peut trouver d’amusant dans un hôpital. Elle m’explique aussi avoir un goût assez prononcé pour la pornographie (rare chez une fille, non ?).

FemmeMariée m’emmène dans une espèce de parc miniature entouré de barres d’immeubles HLM que même les pompiers doivent parcourir avec prudence, et nous nous asseyons sur un banc. L’endroit est sordide mais nous convenons qu’il a le mérite d’être calme et loin des gens et de la circulation. Et c’est probablement la solution la plus simple, vu qu’elle ne doit pas trop s’éloigner de son lieu de travail. Quelques jeunes cagoulés mais calmes occupent un autre banc à quelques centaines de mètres et ne devraient pas venir nous attaquer.

Sur un air pince-sans-rire, elle écarte un pan de son gilet pour me montrer la courbure de sa poitrine afin, comme elle me dit, de me « montrer la marchandise », puis nous entamons une conversation sur les énergumènes croisés sur JeContacte. Une chose que je ressens chez elle me gêne : c’est un certain côté blasé. Cela ajoute au cynisme de son humour une étrange impression de détachement froid et je n’arrive pas à savoir si cela vient d’une certaine timidité, d’un malaise que procure cette rencontre ou si cela vient véritablement de sa personnalité. Elle me raconte un peu sa situation personnelle : une relation chroniquement conflictuelle avec un mari de très mauvais caractère. C’est le père de ses enfants, un homme qu’elle aime et qui l’aime mais avec lequel les tensions, disputes et insultes sont quotidiennes. Elle n’est pas dans un rôle de femme soumise qui subirait les choses puisqu’elle lui tient tête et que les querelles semblent vécues sur un pied d’égalité. La violence est verbale mais jamais physique. Et là où je suis encore un peu plus choqué, c’est de voir qu’elle considére cela comme une situation normale de couple, qu’elle l’accepte et qu’elle semble s’en satisfaire complètement. Elle m’interroge même en retour pour savoir si je ne vis pas le même type de choses et je dois argumenter pour lui démontrer que « non, ça n’est pas normal de s’engueuler tout le temps comme ça. ». Et du coup, aussi étrange que cela puisse paraître, si la conversation est calme et intéressante, elle revêt petit à petit une tournure relativement sérieuse sur la viabilité et la toxicité de sa relation pour elle-même et pour ses enfants. Puisque je peux avoir la langue bien pendue, je ne me gêne pas pour lui dire ce que j’en pense et l’erreur qu’elle fait me semble-t-il de s’infliger ça. Je tente de prendre toutes les précautions oratoires et gestuelles possibles pour ne pas me transformer malgré moi en moralisateur chiant (« bon, cela n’engage que moi, hein », « si je puis me permettre », « j’aime bien parler franchement et je trouve ça plus drôle que de parler de la météo mais surtout, dis-moi si tu trouves que je dépasse les bornes ») mais elle est intelligente et il me semble qu’elle n’est pas du genre à se formaliser et à confondre un point de vue avec une exhortation.

Après une petite heure passée ensemble, nous reprenons le chemin de la clinique et de mon arrêt de bus. Inutile de dire que son mari n’est pas au courant de ses pérégrinations virtuelles. Son téléphone sonne, c’est lui. Elle ne répond pas. Comme pour illustrer la forme particulière de sa relation, elle me montre qu’elle sait déjà qu’elle va se « faire engueuler ce soir en rentrant » mais que c’est une habitude qui se prend. Pour rebondir sur tout ce je que lui ai dit, elle plaisante en m’expliquant qu’elle va demander le divorce et débarquer dimanche chez moi avec ses enfants. Il n’était pas prévu que nous parlerions autant de sa relation de couple, ça s’est trouvé comme ça et il est vrai que cela a ôté une certaine forme de jovialité à cette première rencontre. La conversation est restée spontanée et nous n’avons pas eu le temps ou l’occasion de parler de notre rencontre à nous et de ce que nous en ferions.

Je suis reparti par le bus un peu troublé et avec l’impression d’avoir passé une heure à la sermonner.

Anadema - 17:33 - 15 commentaires

Vendredi 07 novembre 2008

Echanges avec une femme mariée (4) – Quinze mails sinon rien

Je ne m’attendais véritablement pas à ce que FemmeMariée m’envoie un mail si direct, je pensais qu’elle s’en tiendrait à ses principes et qu’elle tenterait de me faire tourner encore un peu en rond. Je suis donc très content qu’elle ait pris note de mes envies à moi – celles de ne pas converser virtuellement pendant un laps de temps interminable – et qu’elle ait pris une décision. Je lui envoie sur JeContacte un petit mot : « Les affaires se faisant à l’abri des regards, voici mon mail & MSN : xxxxxxxxxx@hotmail.fr ». MSN, c’est quand même drôlement plus pratique et personnel pour rester en contact proche et aller plus loin.

Pas de FemmeMariée à l’horizon dans les demandes d’ajout à ma liste de contacts MSN. Mais le lendemain, je reçois une réponse sur ma boîte Hotmail :

 

 

Certes, je suis ravi d’avoir son adresse email à mon tour mais j’espérais que nous puissions tchater sur MSN et surtout qu’elle m’enverrait une photo d’elle. Raté, donc. Ce n’est pourtant pas le genre de choses dispensable pour une rencontre sur Internet et je lui en fais la demande :

 

 

Si elle a, elle, accès à des photos de moi, moi je n’ai rien du tout en échange à part son âge (33 ans), une vague description physique et son auto-qualification comme « enrobée ». Enrobée jusqu’à quel point, je l’ignore… Ca ne sert à rien de passer du temps à s’échanger des messages voire à se rencontrer si on a d’emblée une répulsion physique rien que d’après des photos… Je peux tout au plus imaginer qu’elle ne doit pas être vulgaire ni dans sa façon de parler et ni dans sa manière d’être, au vu de l’élégance que je crois déceler dans ses écrits.

C’est le lendemain que je reçois une réponse de FemmeMariée, laquelle amorce pour la journée une suite ininterrompue de… quinze mails :

 

 


 


 


 


 


 


 


 


 


 


 


 


 


 

Anadema - 19:45 - 11 commentaires

Lundi 03 novembre 2008

Echanges avec une femme mariée (3)

Si j’apprécie les conversations virtuelles quand elles tournent au jeu, je ne dois pas perdre de vue que l’objectif de tout ça, c’est quand même de permettre de rencontrer quelqu’un au bout du compte. Une relation virtuelle, en particulier sur un site de rencontres, ce n’est pas loin d’être du néant, et passer des heures (ça va très très vite) à taper sur un clavier dans le vide, ça finit par être dans le fond plus triste qu’autre chose. Voilà sans doute une des choses les plus utiles que j’ai apprise par la pratique depuis que j’ai commencé ce blog !

Si j’ai apprécié les quelques échanges que j’ai eus avec FemmeMariée, je n’ai pas pour autant l’intention de rentrer dans son schéma d’échanges virtuels interminables. Etant donné qu’elle est mariée et qu’elle a l’air d’être particulièrement frileuse à l’idée de faire des rencontres, même si son annonce semble claire sur ses intentions et sur ses envies de s’épanouir en dehors de sa vie maritale, j’ai largement de quoi me demander si elle n’est finalement pas inscrite sur JeContacte pour se griser de sollicitations masculines plus qu’autre chose. Mais si, comme elle me le dit, elle envisage véritablement de me rencontrer au terme d’une correspondance sans fin à vocation sélective, cela ne change pas grand-chose pour moi : je n’ai aucunement envie de me retrouver dans une sorte de casting sexuel…

Le lendemain de mon mail de relance après nos « 7 jours de silence », je reçois un nouveau message de sa part :

 

 

Ahah ! J’aime bien le côté philosophico-grivois que prend la tournure de la conversation et je ne saurais ne pas me prendre au jeu :

 

 

Il me semble avoir largement développé mon argumentation, j’espère qu’elle en fera de même. Je reçois une réponse de sa part, courte mais dans l’heure :

 

 

Ca alors… Bénéficierais-je soudainement d’un passe-droit ?

Anadema - 16:41 - 9 commentaires